Après s'être échappé dès le début de course, Valentin Madouas n'a quitté le groupe de tête que dans les dix derniers kilomètres, après avoir mis sur orbite ses leaders, Anthony Roux et Arthur Vichot. Terminant à bout de forces, l'ancien Champion de France Amateur a pris du plaisir chez les Elites. "J'ai tout donné, et l'équipe gagne, donc c'est top", confie-t-il à DirectVelo.

Satisfait de sa course offensive, la victoire de son coéquipier est venue mettre la cerise sur le gâteau pour le coureur de Groupama-FDJ. "C'était une bonne journée, où j'ai fait toute la course à l'avant, commente-t-il. Il m'a manqué quelques kilomètres sur la fin, mais j'avais fait beaucoup d'efforts avant, donc je savais que ça allait être difficile quand on s'est fait reprendre. Du coup, j'ai roulé pour mes leaders, j'ai donné mon maximum. Je n'ai plus rien du tout, donc ça prouve que j'ai tout donné, et je n'ai pas de regret. L'équipe gagne, donc c'est vraiment super".

« IL FALLAIT AVOIR UN COUP D'AVANCE »

Très attendue pour contrôler la course de bout en bout, la formation dirigée par Marc Madiot a pris l'option de se glisser dans les échappées, toujours en surnombre. "C'était le but en partant, confirme Madouas. On savait qu'il fallait avoir un coup d'avance. C'est toujours le cas sur un championnat. On avait trois cartes avec Arthur (Vichot), Anthony (Roux) et puis Arnaud (Démare). Anthony gagne, et vu le nombre de podiums qu'il a sur les championnats de France, c'est complètement mérité et c'est super pour l'équipe". 

« UN JOUR, CE SERA À MON TOUR »

Malgré les kilomètres effectués à l'avant toute la journée, le Finistérien se voyait accompagner les meilleurs dans le dernier tour du circuit tracé autour de Mantes-la-Jolie. "J'y ai pensé, admet-il. Après, je savais que ça allait être compliqué de vraiment démarrer dans le dernier tour. Tout le monde s'est écarté, mais je n'avais plus rien pour recoller. C'est une petite surprise pour moi de me retrouver dans cette position, car il y avait beaucoup de kilomètres. Maintenant, j'avais comme consigne de prendre l'échappée donc je savais que ça allait être compliqué. Je voulais quand-même terminer, j'ai tout donné et je suis satisfait".

S'il a apprécié son rôle du jour au sein de l'équipe, Valentin Madouas se projette également sur les années à venir. "C'est plus mon style de prendre les coups plutôt que de rester dans le peloton, explique-t-il. Pour l'instant, on a des leaders, qui sont très forts. Je suis encore un peu moins fort qu'eux, donc c'est à moi de saisir ma chance avant pour pouvoir leur faciliter la tâche. Un jour, je prendrai un peu plus de force, et ce sera à mon tour d'être leader".