Loïc Rolland : « J’ai toujours gardé l’envie »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Loïc Rolland vient de conclure sa saison 2018 sur une bonne note. Ce dimanche, pour son dernier jour de course de l’année, il a vu son coéquipier belge Sten Van Gucht remporter la 5e et dernière étape des 4 jours des As-en-Provence (voir classements), après une semaine où les coureurs du VC Villefranche Beaujolais ont été très actifs. “C’était plutôt pas mal ! On a eu de bons résultats toute la semaine, avec Sten (Van Gucht) qui marchait fort et qui a fini par gagner une étape. C’était le but, nous étions là pour ça”, résume-t-il auprès de DirectVelo au terme de l’épreuve. “Le général était de toute façon plié dès le premier jour puisque nos deux leaders Tao (Quemere) et Sten avaient été piégés. Alors on s’est plus que jamais concentré sur la recherche d’une victoire d’étape. Sten n’est pas passé loin deux jours de suite, avant de concrétiser le dernier jour”.

« AU FINAL, J’AI FAIT UNE SAISON BLANCHE »

Lors de cette édition 2018 marquée par un fort Mistral durant les trois premières étapes, la formation de DN2 a fait le spectacle, notamment sur le circuit de Mallemort, samedi après-midi. “On s’est fait plaisir en créant un coup de bordure dès le Km 0. On savait qu’il y avait directement une portion exposée sur une petite dizaine de kilomètres et on est sorti à une trentaine d’entrée, pour ne jamais être revus (voir classements). Dès le premier passage sur la ligne, il y avait déjà deux minutes d’écart avec le second peloton”, se réjouit le coureur de 23 ans. “C’était un moment sympa, c’est rare dans l’année et on s’est bien fait plaisir”.

Loïc Rolland a donc le sourire, au moment de mettre un terme à sa saison. Il faut dire que le garçon revient de loin. Longtemps touché au genou, il n’avait pas pris part à la moindre compétition sur l’ensemble de l’exercice 2017. “L’année dernière, j’ai eu une sorte de grosse tendinite, pendant des mois… Je me suis retrouvé avec un genou un peu pourri… Et au final, j’ai fait une saison blanche, durant laquelle je n’ai pu ni rouler, ni courir. J’ai dû faire 5000 bornes dans l’année à tout casser”, détaille celui qui a dû se résoudre à se faire opérer, au mois de juin 2017. “L’année dernière a semblé très longue… On a essayé plein de trucs, mais il a fallu opérer. Pendant six mois, je n’arrivais pas à me guérir, et je commençais à douter… Après l’opération, il a fallu reprendre doucement. J’espérais quand même retrouver un bon niveau le plus vite possible pour ne pas trop me décourager. Ce qui est sûr, c’est que j’ai toujours gardé l’envie. Mentalement, j’étais prêt”.

« ÇA COMMENÇAIT À FAIRE LONG »

Suite à un début de saison 2018 forcément poussif, Loïc Rolland a retrouvé de très bonnes sensations à partir de la fin mai : 8e du Circuit des Monts du Livradois, 15e du Tour du Beaujolais, 14e du Tour du Pays Roannais, il a repris confiance petit à petit. “Après avoir bien galéré, j’ai senti que ça allait mieux. J’ai obtenu mes premiers résultats début juin, puis ça commençait à vraiment bien marcher sur le Tour de Côte d’Or”, confirme celui qui y a pris la 3e place d’une étape. “Sur ces dernières semaines, j’ai commencé à tirer la gueule… Ca commençait à faire long. Mais j’ai retrouvé mon niveau et j’en suis heureux. Le seul petit point négatif, c’est de ne pas avoir réussi à en claquer une. Ca restera le seul regret de cet été, qui reste bon malgré tout”. 

Après s’être accroché pour retrouver son meilleur niveau, le 3e du Grand Prix de Chardonnay va maintenant partir à Lisbonne, au Portugal, pour une durée de cinq mois, dès ce début de semaine. Etudiant en dernière année d’école d’ingénieur à l’INSA de Lyon - “un parcours de cinq ans que j’ai aménagé sur sept”, Loïc Rolland s’envole pour un échange universitaire. “C’est obligatoire pour l’obtention du diplôme. Cela me permettra notamment de bosser mon niveau anglais, qui n’est pas sensationnel pour le moment (sourires). Je reviendrai mi-janvier. Bien sûr, je continuerai de bien rouler là-bas, en espérant profiter d’un temps plus doux qu’en France, une fois l’hiver venu. Je reviendrai ensuite terminer mon dernier semestre à Lyon”. Avant d’entamer une nouvelle saison au VC Villefranche Beaujolais, en 2019.

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