Alexandre Billon : « J'aime que les choses soient claires »

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

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Alexandre Billon n’a plus de temps à perdre. Le sociétaire du Team Peltrax, qui vient d’accéder pour la première fois de son histoire à la DN1, a décidé de ne pas poursuivre l’aventure avec l’équipe francilienne pour rejoindre un club plus expérimenté à ce niveau. "J’étais bien à Peltrax, bien entouré avec une bonne équipe, un bon encadrement… Mais pour ma première année en DN1, je préfère être dans un club qui ne découvre pas ce niveau en même temps que moi", déclare-t-il à DirectVelo.

DES CONTACTS AVANCÉS AVEC ST-MICHEL-AUBER 93

Car sa première année en DN1 sera aussi certainement la dernière. "A mon âge, ce sera maintenant ou jamais", souligne le coureur de 27 ans qui, avec huit victoires et une trentaine de Top 10, s’est découvert cette année le potentiel pour accéder au palier supérieur. "Le travail a payé. J’ai fait un hiver de fou avec la préparation qu’il fallait, quand il fallait. J’ai tout optimisé : l’entrainement, la diététique, le massage… Je suis arrivé dans l’inconnu puisque je partais de zéro. Et j’ai vu dès le mois de février que j’étais au niveau en Élites", euphémise-t-il.

Un niveau et surtout un palmarès qui ont suscité l’intérêt de l'équipe Continental de St-Michel-Auber 93. "Kevin (Le Cunff) était à moitié sur le départ pour une Continental Pro et je faisais partie de ceux qui pouvaient prendre sa place. Il a finalement renouvelé son contrat à Auber et ça ne s’est pas fait", regrette le cycliste qui avait toutefois pris ses précautions en cultivant plusieurs autres contacts avec des équipes de DN1. "J’ai bien étudié les propositions, conditions, calendriers…" et c’est finalement le directeur sportif de l’UC Nantes Atlantique qui a fait pencher la balance : "Anthony Ravard connait le métier, c’est un ancien pro. Il maitrise le circuit DN1, les équipes, les coureurs. C’est un véritable atout pour moi". Le contrat est signé mi-octobre.

Pour quel rôle ? "Ce n'est pas figé, mais je sais que je pourrai jouer ma carte en tant que puncheur et sprinteur, me propulser à l’avant avec l’idée de régler des petits groupes sur des courses difficiles", explique-t-il tout en soulignant qu’il aura également un rôle d’équipier. "Les règles seront les mêmes pour tout le monde. Si l’un de nous se pense leader un jour et qu’il doit être équipier, il sera équipier. Cela me va bien. J’aime que les choses soient claires !".

« J'ARRIVERAI EN FORME DES FÉVRIER »

Au-delà du cadre, c’est aussi le calendrier des épreuves bretonnes que le cycliste apprécie. "Ce sont des courses dures, avec des vallons et de la prise au vent. Cela correspond bien à mon profil et à celui de notre équipe qui sera très forte l’année prochaine". Très régulier toute l’année, le coureur va certainement adapter son entrainement en 2019 pour "viser des coups de forme" à différents moments clés. "J’adore le froid et j’aime les courses de début de saison. Je peux déjà dire que j’arriverai en forme dès février. Pour la suite, on verra en fonction du calendrier et des objectifs de l’équipe".

Avant cela, le troisième du Championnat du Monde de cyclo-cross Juniors (en 2009) devrait participer à quelques compétitions de piste, mais aussi et surtout il devrait être présent dans les sous-bois. "J’ai repris sur le tard, début novembre parce que j’avais vraiment besoin de souffler cette année. Mais j’ai envie d’en faire". Avec toutefois des ambitions limitées. "C’est une discipline un peu injuste : t’as beau être performant, si t’as pas le matériel qui suit, ça ne marche pas. J’ai un seul vélo, une seule paire de roues, donc je vais être limité. Je cherche des partenaires, et en attendant je vais favoriser le sec froid, plutôt que le gadoueux où il faut changer de matériel souvent", analyse le coureur qui conclut que même sans prétention de résultats, "ce sera quand même une bonne préparation et surtout beaucoup de plaisir".

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