Grégoire Salmon a soif de découverte

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Comptant parmi les meilleurs coureurs évoluants en DN3 cette saison, Grégoire Salmon espérait pouvoir passer un cap à l'intersaison. Ce sera le cas pour le Normand, qui va quitter l’ES Torigni pour la Sojasun espoir-ACNC. DirectVelo fait le point avec le Caennais de 21 ans, qui rêve de Classiques bretonnes, de pavés… et de montagne.

DirectVelo : Que retiendras-tu de tes années à l’ES Torigni ?
Grégoire Salmon : Ce ne sont que de bons souvenirs. Je me souviens que lorsque j’étais arrivé au club il y a trois ans, beaucoup de gens étaient sceptiques. On m’avait même dissuadé d’aller là-bas. Mais vraiment, je n’en garderai que du bon et je n’ai absolument aucun regret ! J’ai passé trois années formidables. Tous mes équipiers sont devenus des potes, on avait un super groupe. Cette année, c’était même l’apothéose : on a fait une super saison et je suis très heureux que l’aventure se soit terminée comme cela.

En terme de résultats bruts, tu sembles avoir passé un gros cap en 2018 !
C’est tout le travail de ces trois dernières années qui a clairement payé cette saison. Mon gros objectif en débutant l’année, c’était de gagner une manche de la Coupe de France et de gagner deux-trois autres courses. J’ai réussi à atteindre mes objectifs avec cette victoire au Tour du Périgord, au mois de juin, et deux autres succès en Toutes Catégories. Je n’ai pas à me plaindre, même si j’ai aussi des regrets sur d’autres épreuves… 

Lesquelles ?
Je pense surtout au Tour de l’Ardèche Méridionale, toujours en Coupe de France DN3, où j'ai été seulement battu par Cédric Delaplace (voir classement). L’arrivée était confuse. On n’avait pas reconnu l’arrivée et je l’avais sûrement payé, même s’il ne faut rien enlever à la victoire de Cédric. Je pense aussi au Tour de Guyane, où je suis tombé malade les derniers jours. Je n’ai pas pu jouer le général et c’était une vraie déception. 

Tu porteras donc les couleurs de la Sojasun-espoir ACNC en 2019. Tu attendais cette opportunité depuis longtemps ? 
Disons que c’était la suite logique dans ma progression. J’attendais ça de Torigni depuis le début, à vrai dire. Lorsque je suis arrivé au club, c’était dans le but de progresser, de passer des paliers, jusqu’à me faire repérer par une DN1. J’ai franchi cette étape-là aujourd’hui et je ne peux donc tirer qu’un bilan personnel positif de mon expérience dans ce club et de ma progression ces dernières saisons.

« FAIRE MES PREUVES SI JE VEUX DISPUTER LES PLUS BELLES COURSES »

Pourquoi avoir fait le choix de la Sojasun-espoir ACNC ?
Je voulais vraiment courir dans un club breton. Tout le monde sait que la Bretagne est la plus belle terre de cyclisme en France et je devais vivre ça un jour, disputer toutes les courses bretonnes du calendrier etc. J’en avais très envie. Et puis, pour l’anecdote, je suis très pote avec Nicolas Malle et j’espérais courir avec lui. J’étais déçu lorsqu’il m’a dit qu’il allait rejoindre le VC Pays de Loudéac mais d’un autre côté, ce n’est sans doute pas plus mal. Je pars dans une équipe où je ne connais encore personne. Ce sera de la découverte et c’est aussi excitant.

Tu t’apprêtes à évoluer au sein d’un collectif très solide : es-tu prêt à avoir un rôle bien différent de celui que tu pouvais avoir à Torigni ?
Prêt, oui, mais je ne sais pas s’il sera si différent que ça… A Torigni, quand il a fallu me mettre au service d’autres coureurs, je l’ai déjà fait. Bien sûr, j’espère quand même avoir ma carte à jouer sur quelques courses, quand j’aurai de très bonnes jambes. Pour le reste, c’est à moi de m’adapter. Que ce soit moi ou un coéquipier qui gagne, ça m’ira très bien.

Tu es habitué à marcher fort dès les débuts de saison… On t’imagine vouloir marquer les esprits très vite en 2019…
J’aime beaucoup les débuts de saison et là, en étant dans une nouvelle équipe, c’est vrai qu’il sera assez important de faire mes preuves si je veux disputer les plus belles courses du calendrier par la suite. J’espère être en forme assez tôt.

Y’a-t-il des courses en particulier qui te font rêver ?
Paris-Roubaix Espoirs, mais je pense que ça fait rêver tout le monde. Pour le reste, j’aimerais découvrir tous les types de course, y compris en montagne. Je pense à une Ronde de l’Isard par exemple… Je veux voir de tout, ce serait génial.

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