Un cyclo-cross UCI, « c'est gagnant-gagnant »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Steve Chainel, Francis Mourey, Yan Gras ou encore les frères Dubau... Il y avait du beau monde le 6 janvier dernier lors de la première édition du cyclo-cross de Troyes-Rosières, alors inscrit au calendrier régional. Alors que les nouvelles courses cyclistes sont peu nombreuses, Clément Philippon a eu l'idée de créer cette épreuve pour relancer le cyclo-cross dans le département de l'Aube. "Nous sommes sept à nous en occuper. Chacun a un rôle différent", indique, à DirectVelo, David Han.

« ÇA ENTRAINE UNE MEILLEURE ORGANISATION »

Après une seule édition, le cyclo-cross de Troyes-Rosières a fait le grand saut. L'épreuve est inscrite pour cette saison au calendrier UCI, en C2 à l'image des trois manches de la Coupe de France et des épreuves de Lutterbach-Pfastatt et Jablines. La place en janvier étant prise par La Mézière (C1), il aura lieu cette saison le samedi 8 décembre. "Nous avons demandé des conseils à Christelle (Reille), chargée du cyclo-cross à l'Union Cycliste Internationale. Le fait d'être inscrit au calendrier UCI est une bonne chose. Nous sommes obligés d'avoir une meilleure organisation car on doit respecter des règles bien précises", indique celui qui est l'un des entraîneurs de l'équipe WorldTour Groupama-FDJ.

Un passage au calendrier international attire forcément davantage les coureurs. "Les grilles de départ sont faites en fonction des points UCI. Notre but est aussi de permettre aux Français de prendre des points UCI car ils vont en glaner à l'EKZ Tour, en Suisse, ou sur d'autres épreuves à l'étranger. Si on peut leur éviter un gros déplacement, indique David Han. C'est gagnant-gagnant... Nous avons eu beaucoup de demandes. Ça nous assure un beau plateau, avec les meilleurs Français et des demandes venant de l'étranger". Ainsi, seront présents : l'intégralité du Team Chazal-Canyon et de S1Neo Connect CT, Sandy Dujardin, les frères Dubau, Fabien Doubey, David Menut, Damien Mougel, Thomas Joseph (Marlux-Bingoal), Axelle Bellaert, Suzanne Verhoeven, Elle Anderson, Marine Strappazzon, Jade Wiel ou encore Léa Curinier.

PLUS SIMPLE À ORGANISER QU'UNE COUPE DE FRANCE

Toutefois, le milieu du cyclo-cross marche avec des contrats et les points UCI n'ont pas suffi pour convaincre tous les Français. "Nous n'oublions pas les jeunes. Au lieu d'avoir une tête d'affiche supplémentaire, nous avons par exemple préféré défrayer le Pôle de Besançon qui alignera plusieurs coureurs", indique David Han.

Même si la labellisation est identique à l'UCI, la comparaison avec une manche de Coupe de France s'arrête là. "C'est totalement différent d'une Coupe de France où tu as environ 600 coureurs sur la journée. C'est donc plus compliqué au niveau des parkings. Il faut aussi prévoir une autre restauration. C'est plus facile d'organiser une épreuve UCI, même si nous allons avoir plusieurs courses régionales le matin. La différence au plan financier n'est pas énorme entre l'organisation d'un cross régional et une épreuve UCI, même si ça va pour nous du simple au double. Ce qui "coûte", ce sont les droits UCI. Mais, encore une fois, ça permet d'augmenter la qualité de son organisation. Ça vaut le coup d'être un cyclo-cross UCI", insiste-t-il.

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