Marine Strappazzon : « Mon moment d'évasion »

Crédit photo Léa Decourtet

Crédit photo Léa Decourtet

Marine Strappazzon sera l’une des filles à suivre ce samedi au cyclo-cross UCI de Troyes. La tenante du titre connaît bien le circuit aubois. "Le circuit est assez complet, avec des escaliers et des planches notamment. Il est super intéressant. Il risque d’être, comme l’an passé, assez glissant. Il faudra donc se méfier. Il va y avoir un bon plateau chez les féminines, avec la présence des étrangères. Mon objectif sera de marquer un maximum de points UCI afin d'être mieux placée sur les lignes de départ, notamment pour la finale de la Coupe de France", indique t-elle à DirectVelo.

DES SORTIES MOINS LONGUES

14e des deux premières manches, la Haut-Savoyarde est déçue des ses performances. "Lors de la première manche, j’ai eu un souci dès le départ. Je suis plus frustrée de la deuxième épreuve, à Pierric. Je m’attendais à mieux. Je vise le Top 10 à chaque fois et pour le moment je n’arrive pas à atteindre cet objectif. Je continue à m’entraîner et j’espère que ça va finir par payer", relate t-elle. L’ancienne vététiste avoue bénéficier de son aisance technique sur certains cyclo-cross. "La technique c’est la base en VTT. Cela m’aide forcément aujourd'hui. Après lorsque c’est vraiment boueux, j’ai du mal car on ne connaît pas cela en VTT. Je fais du cyclo-cross seulement depuis l'année dernière donc j'ai encore à apprendre", estime la 3e du cyclo-cross de Dijon.

Marine Strappazzon, 24 ans, arbore depuis début novembre un nouveau maillot. "J’ai signé au CM Aubervilliers 93 pour des raisons professionnelles, fait-elle savoir. J’ai été mutée à Paris en tant que professeur d’EPS. Quand j’ai appris ça, j’ai voulu arrêter le vélo mais au final j’en ai besoin. C’est mon moment d’évasion, indique t-elle. Aujourd’hui lorsque je vais rouler, je relativise loin de mes montagnes. Lorsque je vois une forêt par exemple, je suis heureuse car ça me rappelle un peu la campagne !". La lauréate du Prix de Nogent l’Abbesse a en effet dû s'adapter à la vie parisienne. "Avant, je faisais des sorties plus longues. Maintenant, à Paris, ça me gonfle de tourner en rond donc je fais plutôt des sorties de 1h30 en travaillant plus spécifiquement et au final ça me convient. J’ai mis un mois à m’adapter et aujourd’hui j’ai trouvé mon rythme", confie la 12e du dernier Championnat de France du contre-la-montre.

PRESQUE À LA MAISON À BESANÇON

La 4e du Tour de Charente-Maritime reste ambitieuse. "J’étais satisfaite de mon année 2018. J’ai pu enfin gagner alors que ça faisait un moment que ça ne m’était pas arrivé. Auber a un bon projet et c’est un beau défi que je veux relever. De plus, je me sens soutenue, même en cyclo-cross où je reçois des messages régulièrement, apprécie-t-elle. J'ai mon assistance personnelle avec la famille Delbove mais à côté de cela, le club ne m’oublie pas même s’ils ne sont pas spécialisés en cyclo-cross. Et c’est important de voir qu’ils me font confiance pour l’année prochaine".

Après le cyclo-cross de Troyes se profileront ses principaux objectifs, avec notamment le Championnat régional d’Île-de-France. "Je viens d’arriver dans l'équipe, j’espère donc apporter à mon nouveau club le titre. Ensuite, il y aura la dernière manche de Flamanville où j’espère enfin décrocher ce fameux Top 10. Et pour finir il y aura le Championnat de France à Besançon, avant de couper". Elle connaît par cœur le circuit de la Malcombe. "J'ai fait six ans d’études au Pôle de Besançon, rappelle-t-elle. En janvier, il sera sûrement boueux. Il peut se passer plein de choses lors d'un Championnat. Je connaîtrai beaucoup de monde donc c’est sûr que c’est une motivation supplémentaire".

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