Le sprint « en deux temps » d’Adrien Rimasson

Crédit photo Amélie Barbotin

Crédit photo Amélie Barbotin

Adrien Rimasson tient son premier bouquet chez les Élites. Pour sa troisième saison chez les Espoirs, le Breton a en effet décroché la plus belle victoire de sa jeune carrière ce jeudi, à l’occasion de la quatrième manche du Circuit des Plages Vendéennes (voir classement). “Ca fait super plaisir ! C’est la première, et en plus, sur les Plages Vendéennes, une course réputée. Je suis très content”, se réjouit-il auprès de DirectVelo. Ce succès est d’autant plus savoureux pour le néo-sociétaire du Team Fybolia Locminé qu’il est parvenu à assumer un rôle de leader. “Dès le briefing, on s’était dit qu’on allait jouer ma carte au sprint. C’est pour ça que dans le final, tous les gars ont roulé pour ramener le peloton sur les attaquants. C’était la consigne. Ils se sont tous mis à la planche pour moi et ça l’a fait”.

« J’ARRIVE À TENIR LES WATTS SANS CRAQUER »

Surtout, le résident de Vern-sur-Seiche, à quelques kilomètres de Rennes, n’a pas paniqué dans le dernier kilomètre, malgré un final très animé et piégeux. “Le sprint s’est joué en deux temps. A 500 mètres de l’arrivée, il y avait un petit taquet et cinq hommes ont fait le trou. Aux 400 mètres, j’ai décidé de lancer car il y avait une vraie cassure et j’avais peur que l’on ne rentre jamais. Je savais que si je voulais gagner, il ne fallait pas leur laisser plus de champ. Je suis revenu sur eux et avec l’aspiration, j’ai pu garder une vitesse élevée, et j’ai réussi à gagner”, se félicite celui qui explique aimer les sprints en bosse. “Je ne suis pas trop lourd alors ça me convient bien. J’arrive à tenir les watts sans craquer”.

Le coureur de 20 ans a aussi prouvé qu’il savait répondre aux attentes placées en lui. La pression ? Il s’en est facilement accommodé. “Il y avait forcément de la pression, mais de la bonne pression. Quand les gars allaient chercher les coups, que je voyais tout le monde se mettre à plat ventre pour moi, ça m’a vraiment donné envie de bien faire. Je ne voulais décevoir personne”. Surtout, Adrien Rimasson ne voulait pas commettre la même erreur que samedi dernier. “Les gars avaient déjà roulé samedi mais j’avais eu une crampe à 7 kilomètres de l’arrivée et ça m’avait déstabilisé. Cette fois-ci, je me suis bien alimenté pour éviter le problème”.

« JE N’AI JAMAIS EU DE CHANCE »

Avec ce succès prometteur, le voilà qui se met à rêver d'un grand cru 2019. “Forcément, ça peut me lancer et m’encourager à remettre ça. Je me souviens qu’en J2, j’avais gagné très tôt et derrière, ça avait suivi et j’avais gagné dix courses”, souligne-t-il. Après avoir travaillé à Decathlon cet hiver, il est actuellement à mi-temps au Café Maurice. Sa victoire ce jeudi pourrait l’inciter à se consacrer à 100% au cyclisme pour le reste de la saison. “J’ai bien envie de tenter le coup encore un an, pour voir ce que ça donne et ne pas avoir de regrets”.

En attendant, Adrien Rimasson a rapidement trouvé sa place dans son nouveau collectif, lui qui portait le maillot du VC Pays de Loudéac ces deux dernières saisons. “Passer de la DN1 à la DN3, c’est forcément un changement important. L’an passé, j’ai rarement été leader et lorsque je l’ai été, je n’ai jamais eu de chance”, constate-t-il en faisant notamment référence à la 2e étape du Tour de Normandie, où il était tombé à l’abord du sprint. “Cette victoire me donne de la confiance. Il ne reste plus qu’à continuer sur cette lancée”.

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