Antoine Devanne va devoir se faire sacrément violence tout au long de la semaine, sur les routes du Tour de Normandie, et il le sait. Ce lundi, à l’occasion de la 1ère étape disputée entre Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Le Neubourg (Eure), le coureur du Vendée U a terminé dans les profondeurs du classement, à plus de sept minutes du lauréat (voir classements). “Je vais me prendre de belles claques, je le sais. Je vais apprendre beaucoup, dans les bordures, dans le vent, pour le placement, pour frotter… Je pense que c’est l’une des plus belles courses pour apprendre et je suis là pour ça”, résumait-il auprès de DirectVelo au départ de cette 1ère étape.

UNE DÉCOUVERTE SUR SEPT JOURS

Avec cette épreuve de Classe 2 d’une semaine, les choses (très) sérieuses débutent pour l’Espoir 1ère année. “C’est une course pour prendre de l’expérience et surtout, du plaisir. Il faut bien passer par là pour espérer aller plus loin et plus haut par la suite. Je suis forcément un peu stressé. Je n’ai pas réussi à trop me situer en début de saison. Je n’ai pas encore eu de grandes sensations”. Surtout, Antoine Devanne n’a jamais disputé une épreuve si longue, sur sept toujours. Sa principale référence jusqu’ici : la Course de la Paix, l’an dernier, chez les Juniors. “Mais là, ce sera encore autre chose, et ce sera plus long. Ce n’est pas le même vélo”.

UNE MISE EN ROUTE DIFFICILE

Dans le doute, le garçon avoue avoir eu du mal à se mettre dedans depuis le début de l’année. “Ce n’était pas évident de passer le cap des Juniors aux Espoirs. J’ai subi des carences. Il me faut le temps de prendre le rythme et d’avoir la caisse. Le Tour de Normandie devrait beaucoup me servir. De toute façon, cette saison sera faite de beaucoup de découvertes. Je penserai à moi plus tard. J’aurai peut-être ma carte à jouer, mais dans les saisons à venir”. Présent en Normandie dans le rôle d’équipier, il espère pouvoir aider Clément Orceau dans la quête d’une nouvelle victoire d’étape. “Il a déjà gagné des étapes ici. On va tout faire pour qu’il soit mis dans les meilleures conditions. On ne sera pas l’équipe en force pour lancer les sprints, face aux pros. On n’a pas leur carrure. Ils ont l’habitude d’emmener les sprints. Il faudra être malins”.