Nicolas Prodhomme aime l’Italie, et elle lui rend bien. Ce dimanche, le sociétaire du Chambéry CF a remporté la Piccola San Remo, au terme d’une course parfaitement maîtrisée par le club savoyard (voir classement). “Je savais qu’il allait me falloir des jours de course dans les jambes pour vraiment retrouver un bon niveau, et c’est maintenant le cas. C’est une belle victoire qui va me donner confiance, même si le niveau de l’épreuve n’était pas non plus extraordinaire”, synthétisait-il au soir de cette victoire, auprès de DirectVelo.

À DEUX CONTRE UN

Sur une épreuve qui comprenait une première partie d’environ 70 kilomètres sans réelle difficulté, les Savoyards ont attendu le final, beaucoup plus exigeant, pour faire la course. “On était vigilant sur la première partie de course mais sans trop en faire non plus. On savait que ça allait se jouer sur la fin”. L’attaque décisive a finalement lieu à l’initiative de Matteo Jorgenson, coéquipier de Nicolas Prodhomme. Il est accompagné par Manuele Tarozzi. L’Italien dépose finalement l’Américain au coeur de la dernière ascension de deux kilomètres. “Je n’étais pas loin et j’ai vu Matteo se faire lâcher, alors j’y suis allé”. Nicolas Prodhomme rentre sur son coéquipier et parvient à le ramener sur la tête de course. Les trois hommes se retrouvent ensuite à jouer la victoire. “Matteo s’est totalement sacrifié pour moi, puis il a mis le clignotant”. Après deux offensives de Manuel Tarozzi, c’est bel et bien le grimpeur français de 22 ans qui a eu le dernier mot. “Il avait déjà passé une dizaine de bornes à l’avant avec Matteo et je me doutais qu’il serait peut-être un tout petit peu moins frais que moi”.

DES COUREURS ITALIENS NERVEUX

Avec Matteo Jorgenson 3e et Clément Champoussin 9e, le Chambéry CF repart d’Italie avec la victoire, deux coureurs sur le podium et trois dans le Top 10. Une réussite totale. “Ce n’est jamais facile de deviner le niveau qu’il va y avoir sur ce type de courses, face aux étrangers, dont des équipes Continentales. Mais finalement, je crois que nous étions la meilleure équipe là-bas”, se félicite-t-il. En réussite sur les routes italiennes, Nicolas Prodhomme aime disputer des épreuves de l’autre côté des Alpes. “J’aime le profil de ces courses. Et puis, la façon de courir est différente. Je trouve que les Italiens, dans un peloton, ils sont nerveux et assez tendus. A côté d’eux, j’arrive à garder mon calme alors qu’ils s’énervent tout seuls ! Ca frotte sale !”, rigole-t-il. “Je suis bien sur ces courses-là”. Il ne risque pas de changer d’avis après ce succès à San Remo.