Les sprinteurs de la SEG Racing Academy sont d’une efficacité folle en ce début de saison. Alors que l’Australien Kaden Groves a enfilé les victoires comme on enfile des perles ces dernières semaines, son coéquipier Alberto Dainese semble en faire de même. Déjà vainqueur à Quimperlé ce vendredi, le leader de l’épreuve a remis le couvert dans les rues de Guégon. Et encore une fois, il n’y a pas eu photo au moment de l’emballage final (voir classements). Pourtant, tout ne semblait pas gagné d’avance. “C’était un sprint chaotique, mais j’apprécie ce type de sprints, avec une légère descente puis une montée juste derrière. Pour être honnête, je n’étais pas très bien placé sous la flamme rouge. Mais je n’ai pas voulu paniquer et j’ai attendu d’avoir une ouverture pour lancer de derrière. J’ai pu déborder Manzin et le coureur de la Sunweb (Nils Eekhoff). C’était vraiment dur de rentrer sur eux car sur le coup, il y avait un bon trou”, relate le sprinteur italien auprès de DirectVelo.

Pour cette 3e étape du Tour de Bretagne, la SEG Racing Academy a été en mesure de parfaitement contrôler la course, malgré une journée particulièrement animée. De quoi satisfaire encore plus le lauréat de l’étape. “L’échappée a mis longtemps à se dessiner. Le peloton roulait très vite en début de course. Dans le deuxième GPM notamment, la vitesse était folle ! Mais quand c’est finalement sorti avec un groupe de cinq, on a réussi à placer quelqu’un dans l’échappée, Marten Kooistra. C’était le scénario parfait pour nous. Nous n’avions pas à rouler derrière et on a pu garder du jus pour les journées à venir. Une fois sur le circuit, les autres équipes ont pu ramener le peloton”.

« ON DOIT PROFITER DU MOMENT »

Voilà donc le vainqueur d’étape sur le dernier Tour de Normandie avec deux succès dans la musette. “Avec le maillot de leader en plus, c’est plutôt cool”, se marre le coureur de 21 ans. “On essaiera de jouer la victoire finale, mais ce ne sera pas facile de contrôler la course !”, lâche soudain Alberto Dainese, alors qu’il n’avait pas fait référence au classement général la veille. Mais lorsqu’on lui rappelle qu’il est très rare qu’un leader précoce de l’épreuve remporte le Tour de Bretagne, il tient à vite mesurer ses propos. “Pour l’instant, on doit profiter du moment. Si je perds le maillot, dans le fond, je m’en moque…”.

Clairement le garçon le plus rapide de l’épreuve jusqu’à présent, s’imagine-t-il réaliser le triplé dimanche ? “Gagner n’est jamais facile. J’étais le plus rapide sur les deux dernières journées, mais ça ne veut pas dire que je serai encore le plus rapide demain (dimanche). Tout peut arriver : un mauvais jour, une chute…”. Une chose est sûre : tout va pour le mieux à l’instant T. “La saison débute vraiment bien. Cette saison, je m’entraîne de façon beaucoup plus professionnelle. Je suis très heureux d’avoir changé d’équipe. Ce n’est jamais facile de retrouver un nouvel environnement, mais j’ai réussi à m’adapter et les résultats suivent”.