Jérémy Patoux : « Des détails qui font la différence »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Jérémy Patoux va mieux. Beaucoup mieux. Après une année ''galère'' en 2018 en raison de blessures, le sociétaire du Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys n'a pas connu une entame de saison bien différente, en 2019. Perturbé par un virus, le coureur de 28 ans a eu besoin de temps dans l'optique de retrouver son meilleur niveau. Mais depuis quelques semaines, le voilà lancé, en témoigne sa victoire au Grand Prix de la Chapelle-Saint-Aubin et sa 3e place au classement général de l'Essor Breton (Élite Nationale). ''C'est ma meilleure place sur un classement général en Élite. J'ai déjà gagné plusieurs fois en Toutes catégories, mais en Élite, ça ne me sourit pas pour l'instant. Le problème, c'est que je ne suis pas sprinteur. Il faut avoir de la réussite. J'espère que ma première victoire dans cette catégorie arrivera bientôt'', déclare à DirectVelo celui qui a pris la 6e place de l'ultime étape de l'épreuve bretonne.

Au cours de ce dernier jour de course, Jérémy Patoux a démontré qu'il était bel et bien de retour. Revanchard après sa prestation de la veille, il avait à cœur de rectifier le tir. ''J'étais déçu de ma 11e place au contre-la-montre parce que je n'arrivais pas à prendre les virages correctement. J'étais donc 8e du classement général. Je savais que je pouvais remonter sur cette étape''. Pour parvenir à ses fins, dès les premiers hectomètres de course, il passe à l'offensive sur les routes bretonnes, balayées par le vent. ''Je suis sorti avec Alexis Roche pour anticiper les bordures. On a fait dix kilomètres devant. Le peloton est rentré, mais ça ne bordurait pas. C'était nerveux. On savait qu'au kilomètre 70, ça pouvait partir. Au final, je suis rentré sur la bonne bordure avec Florian Maître'', confie-t-il.

« JE SENTAIS QUE CA POUVAIT ETRE LA BONNE »

Une fois dans le bon groupe, Jérémy Patoux retrouve plusieurs de ses coéquipiers. En surnombre, le Team Peltrax tente de faire le forcing pour éviter le retour d'un groupe contre. En vain. ''J'étais avec nos trois sprinteurs dans le premier groupe, mais l'entente n'était pas très bonne. Le contre est rentré sur le circuit final''. Une fois la jonction effectuée, plusieurs coureurs mettent le feu aux poudres. Avec un temps de retard, l'ancien pensionnaire d'Issy Vélo Club décide de sortir de sa réserve. ''Je sentais que ça pouvait être la bonne. Je suis sorti avec 30'' de retard, et je suis rentré juste avant de reprendre le vent de dos''.

Une fois à l'avant avec six autres coureurs, Jérémy Patoux est pris entre deux feux. Bien placé au classement général, il ne compte pas ses efforts afin de s'assurer une place sur le podium final. Quitte à hypothéquer ses chances de victoire d'étape. ''Je n'ai pas sauté de relais alors que certains l'ont beaucoup fait'', regrette-t-il. Et il a également payé les efforts consentis tout au long de la journée dans les derniers hectomètres. ''J'ai été à contretemps comme souvent, car c'est mon point faible, mais ça l'a fait parce que j'avais de la force. J'ai tenté à la fin, mais vent de face, c'était dur. À ce niveau, ce sont des détails qui font la différence'', conclut-il.

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