Théo Thomas : « Ça m'a mis dans le rouge »

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

Crédit photo Elise Chauveau - DirectVelo

Si le cœur de Théo Thomas penche avant tout pour le cyclo-cross, il n'en délaisse pas pour autant la route. Depuis deux saisons, le sociétaire de La Pédale d'Alsace double la campagne hivernale avec la saison sur route. ''J'accorde la même importance à la route qu'au cyclo-cross. Je fais de la route pour décrocher des résultats'', déclare-t-il à DirectVelo. Sur l'asphalte, le coureur de 17 ans se montre patient. ''Je pense que les résultats viendront, même si j'ai un peu de mal pour l'instant. J'apprends, ce n'est que ma deuxième saison sur route''.

« LA COURSE ÉTAIT UN PEU ÉTEINTE »

En attendant, Théo Thomas accumule une précieuse expérience au sein des pelotons comme lors de la Classique des Alpes (MJ 1.1). Au cours de l'épreuve disputée dans le Massif du Jura, il s'est montré entreprenant et n'a pas compté ses efforts. ''Je suis parti avec Lars Boven qui a terminé 2e. On était à quatre dans un groupe de contre. On a vraiment bien roulé tous les deux. Ce moment m'a vraiment fait mal aux jambes, mais on est revenus très vite sur l'échappée''. Grisé par cette poursuite et ce retour express, le spécialiste du cyclo-cross s'est montré gourmand. Trop gourmand. ''Quand on a attaqué le Mont du Chat, on a fait un gros sprint pour revenir. Je pensais que l'on allait temporiser, mais le Hollandais (Lars Boven) a directement imposé son rythme. Je me suis dit que si je le laissais partir, je n'allais plus le revoir. Je l'ai donc suivi, mais ça m'a mis dans le rouge''.

Cette erreur de jeunesse lui a coûté cher. Décramponné par son rival, Théo Thomas n'a pu que constater les dégâts. Après quelques minutes, il a enfin été en mesure de se ressaisir pour stopper l’hémorragie. ''Valentin Paret-Peintre et le Colombien (Jhon Jairo Alonso) sont revenus sur moi et je n'ai pas réussi à m'accrocher. Une fois que j'étais avec Kévin Vauquelin, j'ai fait la montée à mon rythme. Dans la tête, je me suis dit que je n'allais pas réussir à franchir le sommet et que j'allais exploser. Au final, j'ai basculé avec plusieurs coureurs qui sont rentrés''. Néanmoins, ce groupe a joué battu. ''On savait que l'on jouait la 4e place et que l'on allait pas revenir. C'était bizarre, la course était un peu éteinte''.

« UNE COURSE OÙ L'ON A TOUJOURS ENVIE DE BIEN FAIRE »

Enfermé au moment de disputer le sprint pour décrocher une place d'honneur, Théo Thomas n'a pas été en mesure d'accéder au Top 10. Finalement 14e, cette place constitue un résultat anecdotique pour lui. ''14e, 12e ou 9e, c'est pareil. Je n'avais pas vraiment coché cette course parce que je préfère les courses pour puncheurs, mais c'est une course particulière où l'on a toujours envie de bien faire'', reprend celui qui se montre malgré tout satisfait de sa prestation. ''Ce n'est pas une super place sur une Coupe de France, mais sur une épreuve comme celle-là, c'est tellement atypique que je pense pouvoir être content de ma course''.

Avant d'aborder cette échéance difficile, le vice-Champion de France Juniors de cyclo-cross ne se faisait guère d'illusions. ''Je savais que je ne pouvais rivaliser avec des grimpeurs comme Valentin Paret-Peintre ou le Colombien (Jhon Jairo Alonso)''. À l'heure de dresser le bilan de sa journée, la satisfaction régnait chez Théo Thomas. Dans les ascensions, le 9e de Jugon-les-Lacs Arguenon-Vallée Verte s'est surpris sous les couleurs du Grand Est. ''C'est positif. Je ne pensais pas être à ce niveau, même si un groupe est rentré. Si l'on retient le positif, je passe en 5e position au Mont du Chat''. Prochaine échéance pour lui : le Trophée Karlsberg (Coupe des Nations Juniors), en Allemagne avant d'observer quelques jours de repos. ''J'essaie de faire des micro-coupures parce que je vais peut-être finir la saison sur route assez tard, donc je ne veux pas devoir couper quatre semaines avant la saison de cyclo-cross'', conclut-il.

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