Alexandre Desroches a rendu le plus bel hommage possible à Gilbert Mazzoleni, un fidèle bénévole de Corbas Isatis Cycling Team, décédé dans la semaine à 77 ans. Vainqueur du Tour du Périgord (Coupe de France DN3), le coureur de 20 ans a immédiatement eu une pensée pour celui qui s'occupait de la section réservée aux jeunes de son club et qui s'investissait pleinement pour eux. ''C'est pour cette raison que l'on portait tous un brassard noir. Ça fait du bien au moral pour le club'', déclarait-il, au moment de se livrer à DirectVelo.

DirectVelo : Tu avais une grosse cote ce matin au départ !
Alexandre Desroches : C'est vrai que l'on ne nous attendait pas à ce niveau-là, mais on a fait une belle course. On a toujours essayé d'avoir un coup d'avance avec Lucas (Lago) qui était dans la première échappée. Après, quand la course s'est faite sur le petit tour, on a été trois à sortir et l'on a rejoint le coureur qui était à l'avant. Personne n'a calculé ses efforts.

Et vous êtes allés au bout !
On a tous collaboré et l'on ne s'est pas regardé du tout. On s'est dit que l'on allait faire le sprint à la fin. Je me suis transcendé. Ça s'est également fait à la fraîcheur. J'ai réussi à gagner ce sprint. Je ne m'y attendais pas forcément, parce que d'habitude, ce n'est pas trop ça.

« ON A VU QU'IL Y AVAIT DE L'ESPACE »

T'attendais-tu à être en mesure de piéger le peloton ?
À la précédente manche de Coupe de France, on a vu qu'il y avait des espaces. Deux coureurs avaient déjà réussi à le faire. On savait que ça pouvait aller au bout. Mais pour ça, il ne fallait pas se regarder. C'est ce que l'on a fait à part à la fin.

Étais-tu confiant dans le final ?
Je ne connaissais pas les coureurs qui étaient avec moi. Je ne les avais vus que sur deux ou trois courses. Il ne fallait pas que je m'enflamme et que je lance de trop loin. Avant l'arrivée, il y avait un faux-plat qui pouvait bien casser les jambes. J'ai essayé d'attendre assez longtemps. J'ai déboîté à 100 mètres de la ligne et après, je n'ai pas réfléchi. J'ai débranché le cerveau. C''est ma plus belle victoire. Ça fait plaisir.

Que représente cette victoire pour toi ?
C'est ma troisième année de vélo en compétition. J'avais gagné en 2e Catégorie la saison dernière, mais c'est ma première victoire en Élite. Ça fait du bien au moral. Pour le club aussi, ça fait du bien. Je tiens à rendre hommage à Gilbert Mazzoleni qui était un encadrant du club et qui est décédé la semaine dernière. C'est pour cette raison que l'on avait un brassard noir sur la course. C'est un bel hommage pour lui et pour tous les bénévoles qui sont présents tous les week-ends.