Eddy Finé s'est imposé pour la première fois en Classe 2. Le sociétaire de VC Villefranche Beaujolais a en effet décroché la victoire ce samedi sur la troisième étape du Tour de Savoie Mont-Blanc (voir classements). Il s'agit de son deuxième succès de l'année, après le Grand Prix Pays de Montbéliard (Coupe de France DN1). Le coureur de 21 ans revient pour DirectVelo sur son succès.

DirectVelo : Que représente pour toi cette victoire sur le Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Eddy Finé : C'est énorme. C'est fou, c'est l'étape que j'avais cochée. Je savais que c'était des bosses relativement courtes par rapport à ce qu'on va avoir ou ce qu'on a déjà eu. Je savais que le circuit final me convenait bien. Je me suis testé un peu dès le départ dès la première bosse pour voir comment j'étais. J'ai vu que ça réagissait bien. Je me suis dit que les deux prochaines étapes allaient être sauve-qui-peut. Il fallait tout mettre ce matin. Hier, je me suis relevé dans les 20 derniers kilomètres pour récupérer. Je savais que ça allait être trop dur pour moi. J'allais faire au mieux un Top 20. J'ai fini tranquille. Ça paye ce matin, c'est super, je n'ai pas fait ça pour rien.

« UNE ARRIVÉE QUE J'AFFECTIONNE PARTICULIÈREMENT »

Tu as anticipé le circuit final...
Il y a avait des petites bosses dans la vallée. J'ai vu qu'il y avait un petit coup qui sortait. Je n'étais pas super bien placé. J'ai eu un contretemps, je bascule. J'ai fait la descente à fond pour revenir sur eux. Je pense qu'on a eu la chance d'avoir un coureur d'Arkéa-Samsic (Romain Le Roux, NDLR) dans l'échappée. Ils ont un petit peu contrôlé derrière. Quand j'ai vu la montée du circuit final, je me suis dit que je pouvais le faire si je ne me ratais pas.

À quel moment as-tu lancé le sprint ?
J'ai lancé à 200 mètres. Je me suis dit sur le coup que j'avais peut-être lancé d'un peu loin. Heureusement, c'était un sprint qui me correspondait bien. Je l'ai fait à l'instinct. Ça l'a fait, c'est super. Il s'agit vraiment d'arrivées que j'affectionne particulièrement. J'étais avec des professionnels. Je ne les connais pas beaucoup, mais je pense qu'ils ne me connaissent pas non plus.

« C'EST ÉNORME »

C'est ta première victoire sur une Classe 2...
Je n'ai jamais trop gagné chez les amateurs. J'ai gagné une manche de Coupe de France DN1 à Montbéliard. Gagner chez les professionnels, c'est énorme. J'espère que ça m'ouvrira des portes pour l'an prochain. Pour cet été, c'est bien parti pour être stagiaire, mais le but est quand même d'être professionnel.

Imaginais-tu une telle saison ?
Déjà cet hiver, j'ai passé un cap. J'ai obtenu un podium en Coupe du Monde. Le but était quand même de progresser sur la route, mais de là à gagner en Classe 2... Il y a deux ans, je subissais. La saison se déroule bien, je n'ai pas eu de gros coups de moins bien.

Qu'attends-tu de la suite de ce Tour de Savoie Mont-Blanc ?
Cet après-midi, il y a 45 kilomètres. Ce n'est pas long mais ce sont que des ascensions, c'est pour les purs grimpeurs. Je peux peut-être aller loin. Je vais quand même la faire à fond pour tester mes limites. Dimanche, ça va être dur, j'essaierai d'accompagner le plus loin possible et finir à mon rythme.