Elie Gesbert continue son ascension. En pleine progression en montagne ces derniers mois, le Breton s’est classé 13e du classement général final de la Route d’Occitanie, ce dimanche (voir classements). Le coureur d’Arkéa-Samsic est tout de même persuadé qu’il aurait pu faire bien mieux sans un coup de mou dans le final de l’étape reine, samedi, sur les hauts sommets pyrénéens. “J’ai décroché dans les deux derniers kilomètres d’ascension du Port de Balès. C’est dommage car sur dix-neuf bornes d’ascension, il ne m’a pas manqué grand-chose”, regrette-t-il auprès de DirectVelo.

Alors que le Russe Pavel Sivakov (Team Ineos) avait porté une attaque tranchante quelques minutes plus tôt, et que l'Américain Joe Dombrowski (EF Education First) imprimait un rythme soutenu au groupe des favoris pour favoriser les plans de son leader colombien Rigoberto Uran, Elie Gesbert n’est jamais parvenu à faire son retour au côté des plus forts. “C’était sans doute dû à un manque d’alimentation et à un petit coup de moins bien. Je me suis refait la cerise un peu plus tard, mais ça m’a coûté d’arriver au pied de l’ascension avec les meilleurs”. Dans ces conditions, Elie Gesbert ne pouvait plus espérer jouer les premiers rôles. “J’ai quand même fait une bonne dernière ascension, ce qui me prouve que j’ai progressé en montagne, sur l’enchaînement des ascensions. C’était juste un passage à vide, peut-être même une sorte de fringale”.

LA POSSIBILITÉ DE PASSER INCOGNITO

Tout de même conforté dans l’idée qu’il peut réaliser de grandes choses en montagne, l’ancien double Champion de France Juniors va désormais se tourner vers son troisième Tour de France, pour sa troisième saison pleine chez les pros. 7e d’étape à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) en 2017, il compte bien tenter sa chance sur différentes étapes pour cette édition 2019. “J’irai dans cette optique-là. Je vais essayer de cocher quelques étapes qui peuvent éventuellement se terminer en échappées, pour y jouer quelque chose. Je ne tenterai pas de faire un général, c’est sûr”.

Bien qu’en pleine progression, l’athlète de 23 ans mise toujours sur le fait de ne pas faire partie des hommes les plus surveillés en cas d’échappée au long court. “On parle quand même du Tour de France… Il y a toujours de grands noms, des mecs connus pour être spécialistes des longues échappées, comme Thomas De Gendt par exemple. On ne pensera pas à moi en premier. Je peux sans doute encore en profiter en faisant mon propre truc”.