Hugo Page : « Il ne peut pas y avoir de meilleure semaine »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Hugo Page a glané son onzième succès de l'année ce week-end sur la Cantonale Juniors (Fédérale Juniors) (voir classements). Le sociétaire de l'ES Auneau Cyclisme a construit sa victoire en s'imposant le matin sur le contre-la-montre. Le coureur qui fêtera prochainement ses 18 ans revient pour DirectVelo sur sa semaine faste après l'annonce de son passage chez Groupama-FDJ Continental l'an prochain (lire ici), l'obtention de son baccalauréat et donc ce nouveau triomphe.

DirectVelo : Tu décroches une nouvelle victoire sur une épreuve référence du calendrier !
Hugo Page : C'est toujours bien de gagner au niveau fédéral. C'était encore mieux sur la Cantonale car il y avait des équipes étrangères. C'est une belle victoire.

Tu conclus bien ta semaine après l'annonce de ton passage chez Groupama-FDJ Continental et l'obtention du BAC...
Il ne peut pas y avoir de meilleure semaine. Ce sont les vacances, je vais pouvoir profiter. C'est tout bon pour le moral quand il y a des semaines comme ça.

Tu as réalisé un gros numéro sur le chrono de la Cantonale en reléguant ton plus proche adversaire à 15 secondes (voir classement) !
Sur le Tour du Pays de Vaud, mi-mai en Coupe des Nations, je me suis fait battre deux fois sur des contre-la-montre, j'ai terminé 6e et 11e. J'étais un peu déçu de ces performances. Ma victoire de dimanche matin me remet en confiance. En plus, j'étais un peu malade. C'est bon signe pour les prochaines échéances.

« MON PÈRE M'A DIT D'ARRÊTER DE ROULER »

Comment as-tu géré l'étape en ligne l'après-midi ?
J'étais seul. Il y avait de grosses formations belges et néerlandaises. Au début, c'était un peu compliqué, je n'ai pas pris les choses en main. A 45 kilomètres de l'arrivée, j'ai commencé à rouler. Mon père m'a dit d'arrêter car c'était quand même assez long. Même si je pensais que je pouvais tenir 45 kilomètres en roulant, je ne voulais pas prendre de risques. Il y a eu une succession d'attaques et l'écart s'est vite rebouché.

Sur la fin, tu n'as pas hésité à rouler et à lancer Paul Penhoët...
J'ai roulé tout le dernier tour, c'était un peu compliqué pour moi à deux kilomètres de l'arrivée. Je me suis quand même replacé. On a beaucoup d'affinités avec Paul, donc ça ne me dérangeait pas de travailler pour lui. Après, j'ai vu une ouverture, c'était quand même à 300 mètres de la ligne, en faux plat montant. C'était donc assez long. J'ai lancé mon sprint de loin. Quand Paul m'a débordé, je savais que le général était gagné. Je me suis rassis, j'étais content pour lui et content pour moi pour le général.

« UN NOUVEL ENTRAÎNEUR »

Comment vas-tu gérer la période avant le Championnat de France de l'Avenir ?
Je pars avec l'équipe de France au Grand Prix Général Patton ce week-end. Ensuite, il y aura la Coupe de France, le Signal d'Ecouves, où il y aura encore un chrono, donc ce sera l'occasion de refaire un exercice. Après, je serai la Route des Géants. Ce sont des courses où je vais pouvoir rouler pour m'amuser, travailler pour mes copains et saisir ma chance si j'en ai l'occasion.

Tu sembles vouloir te focaliser sur le contre-la-montre...
J'ai envie de m'appliquer sur le chrono car je ne l'ai jamais vraiment travaillé pour voir ce que ça peut donner en Championnat. Si jamais j'ai l'occasion de disputer le Championnat d'Europe du contre-la-montre, j'ai envie d'arriver sur la ligne de départ en me disant que j'ai fait toutes les choses nécessaires pour arriver au top. Comme j'ai dit, j'étais quand même déçu de mes résultats au Tour du Pays de Vaud. Sur 14 kilomètres, je m'étais pris 30 secondes par le vainqueur. Moralement, je n'étais pas au top. Julien Thollet (le sélectionneur de l'équipe de France Juniors, NDLR) est souvent dans les détails et c'est ce qui permet de grappiller des secondes. Il nous filme, il nous envoie les vidéos. Ça permet de voir les points faibles. C'est sur quoi je travaille pour gagner des secondes. De plus, j'ai un nouvel entraîneur avec Joseph Berlin-Sémon (qui officie pour Groupama-FDJ Continental, NDLR).

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