Comme elle l’imaginait, Greta Richioud a beaucoup souffert sur les routes du récent Tour d’Italie (lire ici). Face aux meilleures mondiales, l’Ardéchoise n’est pas parvenue à faire le poids. Elle n’est d’ailleurs pas allée au terme de l’épreuve, s’arrêtant en effet lors de la huitième journée de course. Pour sa cinquième saison dans la structure de la FDJ-Nouvelle Aquitaine Futuroscope, où en est l’athlète de 22 ans ? “On me considère souvent comme une ancienne, alors que je n’ai même pas 23 ans. Je sais que dans l’esprit de beaucoup de monde, on m’attend plus haut. On se dit que je suis là depuis un moment et que je dois faire de belles choses. Pour l’instant, je suis dans la moyenne”, analyse-t-elle auprès de DirectVelo.

Malgré son jeune âge, l’ancienne Championne d’Europe Juniors a déjà beaucoup de métier, et elle tâche de s’appuyer là-dessus au quotidien. “Cela fait maintenant cinq ans que je suis à ce niveau. Sans vouloir être prétentieuse, je pense commencer à avoir de l’expérience. J’essaie donc d’aider du mieux possible les plus jeunes de l’équipe, de leur apporter mes conseils”.

AUCUNE PRESSION

Fin juin, Greta Richioud a vu ses coéquipières Marie Le Net et Jade Wiel, qui sortent tout juste des rangs Juniors, réaliser un véritable numéro sur les routes du Championnat de France Elites (voir classement). “Ça fait plaisir de voir les jeunes de l’équipe qui arrivent dès la première année avec de l’envie et de la niaque. C’est une vague de fraîcheur qui pousse l’équipe”.

Alors que la formation UCI française peut donc d’ores-et-déjà s’appuyer sur de jeunes filles très prometteuses, mais également sur la grande expérience d’Emilia Fahlin ou de Shara Gillow, où Greta Richioud pense-t-elle se situer au sein de ce groupe ? A-t-elle définitivement trouvé sa place et son rôle ? “C’est vrai qu’il y a des filles plus jeunes que moi qui poussent à la porte, mais c’est dans la logique des choses. Je ne suis plus Espoir. Cette situation ne me met pas de pression, qu’elle soit positive ou négative. On court avec le même maillot, de toute façon. On se tire vers le haut”, conclut celle qui participe actuellement au BeNe Ladies Tourr, en Belgique.