L'Équipe de Belgique Espoirs va quitter les Pays-Bas sans médaille. Ce samedi, les coureurs aux maillots bleu ciel ont tenté d’emmener dans les meilleures conditions possibles leur sprinteur Gerben Thijssen, sur le circuit d’Alkmaar, mais ce dernier n’est pas parvenu à faire mieux que 6e lors de l’emballage massif. Pendant que l’Italien Alberto Dainese savourait son succès auprès de ses coéquipiers (voir classement), Gerben Thijssen - fraîchement débarqué dans la WorldTour de la Lotto-Soudal - a répondu aux questions de DirectVelo, dans la zone d’arrivée. 

DirectVelo : Que t’a-t-il manqué dans le final ?
Gerben Thijssen : Certainement un peu de confiance. Ma pointe de vitesse était bonne, je suis content de mon sprint, mais je suis parti de trop loin, car je n’étais pas bien placé. Si on regarde le sprint une nouvelle fois, je suis sûr que l’on verra que j’étais vraiment bien, l’un des plus puissants.

Tu avais donc les jambes pour jouer une médaille, voire le titre !
Oui, c’est dommage de faire 6e mais bon, ça restera une expérience importante pour le futur. Je sais que je peux le faire. Je dois vraiment réussir à me convaincre que je suis rapide et que je peux battre les meilleurs. C’est ce que je dois retenir, en priorité, de cette expérience. Mais je suis doublement déçu...

« JE PENSAIS QUE C'ÉTAIT LE MEILLEUR CHOIX »

“Doublement” ?
Je voulais gagner pour Bjorg Lambrecht. Ce n’était vraiment pas facile ces derniers jours… J’ai beaucoup pensé à lui. J’ai essayé d’en faire une force : ça m’a donné énormément d’énergie. Mais bon, ça ne l’a pas fait...

Stan Dewulf nous a expliqué qu’il t’avait “perdu” dans les deux derniers kilomètres…
Il est parti sur les pavés et moi, je suis resté sur le côté droit. Je pensais, à ce moment-là, que c’était le meilleur choix à faire car j’étais en train de suivre les coureurs de l’équipe de Grande-Bretagne, et je voulais rester là, dans leurs roues. Dans ces situations, tu n’as qu’une poignée de secondes pour prendre les bonnes décisions. J’aurais peut-être dû faire autrement et rester dans la roue de Stan, mais on ne le saura jamais.