Stefan Bissegger : « On ne voyait rien par moments »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Ce succès restera longtemps gravé dans la mémoire de Stefan Bissegger. Le Suisse s'est offert ce mardi la 6e étape du Tour de l'Avenir, disputée dans des conditions dantesques en raison de la pluie et du brouillard. Une étape où le rythme n'a jamais diminué et où bon nombre de favoris ont été piégés (voir classements).

« AVEC LES MEILLEURS DESCENDEURS DU PELOTON »

"C'était une journée spéciale avec la pluie. Ça a roulé fort toute l'étape. La longue descente après le plateau était délicate, on allait à fond et on ne voyait rien par moments. Au bas, nous n'étions plus qu'un petit groupe avec les meilleurs descendeurs du peloton. La fin d'étape était aussi folle avec la dernière descente avant la flamme rouge", décrit-il. Stefan Bissegger était déjà à l'avant après une quarantaine de kilomètres avec trois autres coureurs. Le Suisse s'est ensuite retrouvé quelques kilomètres plus loin dans le premier groupe d'une vingtaine d'unités duquel quelques coureurs ont été distancés avant la ligne d'arrivée. "J'espérais un peu cette course. Nous sommes allés à fond dès la première montée. Dans la descente, je pensais que nous irions un peu moins vite. Tu ne sais jamais ce qu'il peut se passer. On se prépare toujours au pire scénario", glisse-t-il.

« J'AIME VRAIMENT LE FROID »

Le Suisse n'a pas été dérangé par les conditions climatiques. "J'aime vraiment le froid car j'ai toujours un peu de gras sur moi donc ça me permet de ne pas avoir froid, contrairement aux grimpeurs. Mais le principal se joue dans la tête", lance-t-il. Dans le final, il a réussi à ne pas se faire déborder par l'Australien Kaden Groves qui s'était imposé sur une étape de la Ronde de l'Isard. "J'attendais vraiment la fin. Personne ne voulait imprimer le tempo. J'ai lancé le sprint et j'espérais juste que personne ne me double. Au final, j'ai été le plus rapide", explique-t-il. "C'est toujours dur de dire qui est le plus rapide après une course comme celle-ci. Si c'était juste une étape pour sprinteurs, je serais un des sprinteurs les plus rapides. Je peux gagner partout. Je n'espérais pas gagner mais je savais que j'avais une bonne chance de le faire. Il ne fallait pas lancer trop tôt mon sprint", poursuit-il.

« LE MAILLOT JAUNE EST TOUJOURS MIEUX »

Même s'il compte désormais deux succès après le sacre sur le chrono par équipes, Stefan Bissegger a un petit regret, ne pas avoir revêtu le maillot jaune. "Je pense que c'est toujours mieux car tu peux le porter et le ramener à la maison. C'est quelque chose de différent", avoue-t-il. A la veille de la journée de repos, il ne se sent pas trop fatigué. "Je me sens assez bien. Toutes les étapes n'ont pas été aussi dures qu'elles auraient pu l'être. Je suis quand même content qu'il y ait le jour de repos demain (mercredi). J'en profiterai pour visiter Val d'Isère où je n'ai jamais été. Ensuite, un nouveau Tour de l'Avenir commencera", reconnaît-il. Présent en sa compagnie dans le premier groupe, son coéquipier Damian Lüscher se replace au classement général et sera un élément intéressant pour le Suisse dans la montagne. "Nous avons de bonnes cartes à jouer avec notre équipe car nous avons plusieurs bons coureurs. Je pense que les Colombiens sont déjà relégués assez loin et qu'ils seront très actifs", s'attend-il.

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