Gauthier Rouxel : « Je ne pouvais pas rêver mieux »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Scénario de rêve pour le comité Grand Est. Ce vendredi, Gauthier Rouxel et Léo Kraemer ont réalisé le doublé à l’occasion du Championnat de France Cadets, sur le circuit de Beauvais (Oise). Incrédule suite à l’arrivée, Gauthier Rouxel avait encore du mal à réaliser, de longues minutes après le podium protocolaire (voir classement). DirectVelo a recueilli la première réaction du Vosgien - résident de Gerbamont -, qui allie toujours la pratique du cyclisme et… du football.

DirectVelo : Te voilà Champion de France après un final rondement mené par ton équipier Léo Kraemer et toi-même !
Gauthier Rouxel : C’est énorme, je ne sais pas quoi dire. À aucun moment je n’ai pensé à ce titre. J’avais dans un coin de la tête de faire dans les dix premiers, mais le principal était de prendre de l’expérience pour les années à venir. Faire le doublé, c’est magnifique. Léo est un bon pote depuis trois ans maintenant. Je ne pouvais pas rêver mieux que ce scénario.

Tu es sorti en contre-attaque au moment où il le fallait…
J’ai vu qu’il n’y avait plus un grand écart entre le peloton et l’échappée, alors je me suis dit que c’était le moment d’y aller. J’ai essayé. On est sorti à deux. Une fois rentré devant, il n’y avait plus de questions à se poser.

« JE N’AURAIS SÛREMENT PAS RÉUSSI À ALLER AU BOUT »

Tu as semblé être de loin le plus puissant lors du dernier tour de circuit !
J’étais à bloc jusqu’à l’arrivée. Parfois, j’y allais peut-être un peu fort sur les relais. Je m’énervais car les autres ne passaient pas. Mais ensuite, Léo (Kraemer) a réussi à me calmer. Dans le faux-plat montant, j’ai passé un gros relais et j’aurais pu y aller tout seul. Enfin… Je n’aurais sûrement pas réussi à aller au bout comme ça.

Après t’être retenu dans le faux-plat montant en milieu de circuit, c’est finalement dans la descente suivante que tu es sorti seul, pour de bon !
Ils commençaient à tous être à bloc. J’ai passé un relais fort. Léo m’a dit que je pouvais y aller, que ça ne rentrerait pas. Et effectivement, ça l’a fait ! Je suis super heureux. Il faut que je remercie mes parents, sans qui je ne pourrais pas faire tous ces déplacements tout au long de l’année. Je remercie aussi le comité. Sans eux, on ne pourrait rien faire. Ils nous ont emmené sur le Triptyque Ardennais et ça nous a beaucoup apporté en terme d’expérience. Ce doublé, c’est une récompense de tout ce qu’ils font pour nous.

« AU FOOT, JE SUIS CAPITAINE DE MON ÉQUIPE »

Dans le final, tu ne t’es jamais retourné. As-tu vite compris que le titre ne pouvait plus t’échapper ?
Non, pas vraiment. J’avais le titre en tête dans les deux derniers kilomètres mais il y a toujours la peur que ça revienne, et de faire 4e au sprint… J’avais cette appréhension, mais j’étais à bloc.

La dernière montée te faisait-elle peur ?
Oui parce que sur le plat avant la bosse, j’ai senti un début de crampe dans la jambe gauche. Je me suis dit qu’il ne fallait pas que ça m’arrive dans la bosse, sinon, c’était la mort. Heureusement, ce n’est pas arrivé.

Le cyclisme n’est pas le seul sport que tu pratiques au quotidien…
Je fais toujours du foot, et je continuerai encore l’année prochaine (sourires). Je ne peux pas aller aux entraînements le mercredi maintenant car je suis interne, mais je dispute des matches de foot le samedi et je cours le dimanche. Au foot, je joue au poste de N°6. Je suis capitaine de mon équipe, et ça me plaît. On me vanne souvent quand il y a des courses difficiles le dimanche car à la fin du week-end, je suis vraiment cuit et je vais au lit à 19h. 

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