Hugo Page : « Je n'en ai pas dormi de la nuit »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Il n'y a pas eu de surprise lors du contre-la-montre du Championnat de France Juniors. Lauréat de l'épreuve, Hugo Page (Centre-Val de Loire) a confirmé son statut de grand favori de l'épreuve (voir classement). Pourtant, l'approche de cette échéance a loin d'être évidente pour lui. ''J'ai eu peur. Je n'en ai pas dormi de la nuit'', explique-t-il à DirectVelo au moment de revenir sur son titre.

DirectVelo : La logique a été respectée sur ce Championnat de France !
Hugo Page : C'est une énorme satisfaction. C'est la suite logique de ma saison, mais il n'y a qu'à regarder le podium, il y a deux coureurs très forts à côté de moi dont le vainqueur de la Course de la Paix. Il ne faut jamais être trop serein. J'ai eu peur. Je n'en ai pas dormi de la nuit. C'est donc un immense soulagement.

Tu avais beaucoup d'appréhension encore, ce matin même ?
J'avais beaucoup de pression. J'y ai pensé pendant quinze jours. Je voulais absolument ce maillot. Ce matin, il y avait un peu de stress. J'étais pressé de prendre le départ. Ça ne m'a jamais fait ça avant. Pendant tout le contre-la-montre, je ne pensais qu'à l'arrivée et si j'allais avoir le meilleur temps ou non. Il y avait un maillot en jeu et beaucoup de pression autour de moi. C'est encore plus beau de gagner en tant que favori.

« J'ÉTAIS SEREIN »

Une fois la course lancée, tu sembles avoir retrouvé tes jambes !
Je me suis bien concentré une fois que je suis parti. Derrière moi, il y avait Joseph Berlin-Semon et Nicolas Boisson qui me parlaient. J'étais serein. Je savais que je roulais vite. J'avais le meilleur temps intermédiaire. Après, je me suis dit qu'il fallait mettre du braquet. J'aurais préféré un chrono tout plat. Je sentais que j'avais du mal dans les faux-plats.

Tu avais montré à Alkmaar que tu faisais partie des meilleurs...

J'avais fait un beau chrono. Je pense que j'étais à ma place, mais j'étais partagé entre la satisfaction et la déception. Terminer 7e, c'est bien, mais je suis loin du podium. Il y a encore beaucoup de travail à faire. Même aujourd'hui, je n'ai gagné qu'avec une quinzaine de secondes d'avance. J'ai toujours fait ce qu'il fallait pour travailler. Quand j'étais en vacances, j'ai bossé le chrono à fond avec Joseph Berlin-Semon.

« J'AI ENCORE UNE MARGE »

Que te reste-t-il encore à travailler pour te rapprocher des meilleurs spécialistes européens ?
Je sais que je n'en suis pas loin. Je ne suis pas mal, mais il me reste encore beaucoup de marge à l'entraînement. Avec du travail, de la musculation et plus de puissance, ça va aller au fil des années. J'espère que dans trois ans, lors de mes meilleures années Espoirs, je serai parmi les meilleurs. J'ai encore une marge sur l'entraînement et dans l'approche des événements.

L'an prochain, avec la Continental Groupama-FDJ, tu vas pouvoir te perfectionner dans cet exercice !
Je vais vivre à Besançon. Il y aura tout le staff de l'équipe. Ils sont là pour nous former pour éventuellement rentrer un jour dans la WorldTour. Ce sera très professionnel. Je n'aurai pas le droit à beaucoup d'excès. Il faudra être au millimètre dès l'année prochaine pour essayer de briller sur les Classe 2. Ça ne paiera qu'avec des sacrifices et du travail.

Penses-tu déjà au Championnat du Monde ?
Ce sera mon prochain objectif. J'aimerais également être au départ de la course en ligne. Avec ce que l'on a vécu aux Championnats d'Europe, même si l'on a pas eu de médaille, c'était tellement beau à vivre que j'espère juste revivre ça.

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