Il y a un an, Pierrick Burnet était sacré Champion de France Cadets de cyclo-cross en devançant Pierre Gautherat, pourtant l’ultra-favori du jour après avoir empoché les trois manches de Coupe de France. Désormais Junior 1, le spécialiste de VTT veut encore rêver en grand du côté de Flamanville, le week-end prochain. “Revenir sur le Championnat de France, c’est spécial et ça rappelle forcément des souvenirs. Je connais ce circuit. Une fois encore, je viens sur cette course en rêvant du maillot”. Après avoir connu un coup de mou durant plusieurs semaines, le garçon explique retrouver ses meilleures jambes. Au bon moment. “Nous sommes dix-quinze Juniors à un niveau très serré et nous pouvons tous envisager quelque chose de beau. Mais à l’inverse, chacun de nous peut aussi vite se retrouver loin dans le classement”.

Tous les espoirs lui semblent donc permis dans la quête d’un nouveau maillot tricolore. D’autant que le licencié du Pays de Gavot promet ne pas franchement avoir de pression. “Cette année, ça reste de la préparation pour ma saison de J2. Je prends de l’expérience et j’apprends de nouvelles choses, notamment grâce à mes participations aux manches de Coupe du Monde à Coxyde et Namur”.

FAIRE FACE AUX SPÉCIALISTES DE LA ROUTE

Dans une grande journée, il espère pouvoir jouer le podium. Ou qui sait, mieux encore... Bien qu’à l’échelle nationale, il n’ait pas décroché de meilleur résultat qu’une 7e place à Andrézieux-Bouthéon, Pierrick Burnet considère que tout reste envisageable. “Un Top 5 serait déjà bien étant donné mes résultats de l’année mais il faut toujours penser au meilleur, et donc au maillot”, relate-t-il pour DirectVelo.

Sur le circuit de Flamanville, il devra composer avec les qualités des routiers, sans doute avantagés en terre normande. “Le circuit est roulant. Je vais essayer de tirer mon épingle du jeu en gagnant du temps sur les parties techniques, mais j’ai peur que ça se roule aussi en peloton”. Alors que plusieurs coureurs pourraient se ternir dans un mouchoir de poche, il n’exclut pas la possibilité de tenter un coup de poker. Notamment en essayant de jouer les trouble-fête en début de course ? “Pourquoi pas, ça pourrait être une idée. J’ai conscience que la course sera peut-être tactique mais d’un autre côté, sur un Championnat, tout le monde veut faire la course à sa sauce et personne ne laissera sûrement partir”. Pierrick Burnet mise avant tout sur une course individuelle. “Je préfère quand chacun fait son effort dans son coin. Pour moi, c’est mieux que de courir en peloton”.