Baptiste Bleier : « Je commençais à en avoir marre »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

Baptiste Bleier avait une idée bien précise avant de venir sur le Grand Prix La Marseillaise (1.1). "J'avais en tête l'idée d'aller dans l'échappée, on en avait parlé au briefing", déclare à DirectVelo le sociétaire de St-Michel Auber 93. Le coureur de 24 ans était déjà dans la roue du premier coureur d'AG2R La Mondiale qui a accéléré peu après le départ réel. Puis, il a suivi une attaque de Lucas De Rossi (Nippo Delko One Provence). "Il avait cinq-dix mètres d'avance et j'ai senti que ça allait sortir." Le Francilien a eu le nez creux puisque l'écart a grandi à deux minutes en haut de la côte du Terme tandis que quatre coureurs en contre les ont rejoints. "On a fini de monter la bosse à bon rythme. Et après, on a roulé fort dans la descente, sur le faux-plat descendant et le plat, ce qui nous a permis de creuser l'écart." Cet avantage a été au maximum de 5'20".

Dans les deux premières montées répertoriées au Grand Prix de la Montagne (le Pas de la Couelle et l'Espigoulier), Baptiste Bleier n'a pas eu de mal à suivre. En revanche, il a été distancé dès les premières rampes de la montée de la Route des Crêtes. "On l'avait reconnu hier (samedi) lors de notre sortie de récupération. J'avais vu que c'était long et qu'il ne fallait pas s'enflammer. Dès le pied, je n'ai pas cherché à suivre, je me suis mis à mon rythme jusqu'en haut, indique-t-il. C'était trop raide. J'ai du mal avec les petits braquets quand on met le petit plateau", avoue l'habitant du Kremlin-Bicêtre, à deux pas de Paris.

« DANS L'ÉCHAPPÉE POUR TRAVAILLER »

Repris d'abord par Benoît Cosnefroy puis par Valentin Madouas, le coureur de 24 ans a ensuite essayé de donner un dernier coup de main à Anthony Maldonado à l'arrière du peloton. "Il était un peu distancé. J'ai essayé de le ramener en queue de groupe." Avant de tranquillement finir avec le grupetto (voir classement). "J'étais sec." Le néo-pro est heureux de sa journée. "Je suis allé jusqu'à l'arrivée, ça fait du bien moralement de finir une course. En plus, j'ai été dans une échappée une longue partie de la journée", se réjouit celui qui n'avait plus couru depuis une chute le 4 août dernier au Kreiz Breizh (2.2) alors qu'il évoluait encore pour la formation DN3 du CM Aubervilliers 93-St-Michel.

Baptiste Bleier se languissait de remettre un dossard. "J'ai repris l'entraînement en septembre. Je ne pensais qu'à ma reprise des courses. Je commençais à en avoir marre", reconnaît celui qui se sentait en jambes en revenant la semaine précédente du stage à Fréjus avec son équipe. "Ça m'a bien mis en jambes. J'avais besoin de refaire des courses. Je suis aussi allé dans l'échappée pour travailler et c'est là où tu progresses le plus." Dès mercredi, il sera de retour aux affaires sur l'Étoile de Bessèges (2.1) et il a dans un petit coin de sa tête le chrono final à Alès, long de 10,7 kilomètres. "C'est une distance un peu similaire à ce que j'avais l'habitude de faire chez les amateurs. Je connais ces efforts de quinze minutes environ. Ce sera un bon petit test pour voir où je me situe même si je suis conscient que ce n'était pas du tout le même niveau", termine-t-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Baptiste BLEIER