Nippo Delko a joué toutes ses cartes

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

Crédit photo William CANNARELLA / DirectVelo

Impossible de ne pas voir le maillot marinière de Nippo Delko One Provence, ce vendredi, sur les routes de la 2e étape du Tour de la Provence (2.Pro). Alors qu’elle évolue cette semaine à domicile, la formation provençale a décidé d’animer la course dans sa partie finale. Tout d’abord avec Romain Combaud, le premier à revenir sur Jonas Koch dernier rescapé de la première échappée. Puis en envoyant simultanément deux hommes à l’attaque avant le pied de la montée des Crêtes, où était jugée l’arrivée. “Avec notre équipe, on sort souvent des schémas habituels. Il faut qu'on tente différemment. Notre avantage, c’est qu'on connaît les routes”, explique Evaldas Siskevicius pour DirectVelo. Le Lituanien est sorti à la faveur d’une portion descendante, en compagnie de son coéquipier et leader du jour, Julien El Farès. “On se comprend sans se parler tous les deux. On est ensemble dans l’équipe depuis 2013”, rappelle le rouleur balte.

Malheureusement, Evaldas Siskevicius est parti à la faute dans un virage à La Ciotat, alors que le duo comptait une bonne quinzaine de secondes d’avance sur le peloton. “Sur les passages piétons, la route est un peu glissante. Mais bon, ça va, ce n'est pas trop grave”, rassurait-il après l’arrivée. Toujours est-il que Julien El Farès a ensuite dû manoeuvrer seul contre tous. “Je me suis retrouvé seul un peu trop tôt mais au moins, on a tenté. On a essayé de saisir la moindre petite opportunité que l’on a eue. Face à ce plateau, on savait qu’il serait dur de trouver une ouverture. Avec la volonté de bien faire, on a trouvé quelque chose et on y est allé ! Si « Siske » avait pu me tirer ne serait-ce qu’un kilomètre de plus avec le vent de face, j’aurais peut-être mieux résisté par la suite mais c’est comme ça. On n’a pas de regrets, on a fait au mieux”, raconte le résident de Manosque, qui se doutait qu’il lui serait difficile de résister seul jusqu’au sommet. “Je me suis dit que ça allait être long. Je voulais gérer et ne pas me mettre dans le rouge au pied. Mais sur une montée si courte, on paie le moindre effort. C’est le jeu”.

« ON ESSAIE DÈS QU’ON LE PEUT »

Une fois Evaldas Siskevicius écarté sur chute puis Julien El Farès repris, les hommes de Benjamin Giraud et de Hristo Zaykov ont pu jouer une troisième carte en la personne de Rémy Rochas. “Au virage avec le vent de dos, ça s'est un peu tassé. J'ai essayé d'en mettre une. Je me suis fait contrer par Vlasov. J'ai essayé ensuite de continuer pour ramener dessus. Mais Vlasov était trop fort”, résume le grimpeur de proche, satisfait malgré tout. “J'ai essayé d'y aller, mais il y avait trop de vent. J'ai un peu subi les attaques. Il me manquait un peu de giclette. On a quand même fait la course comme il fallait. Ce n'est pas trop mal”.

Les coureurs de Nippo Delko One Provence tenteront sûrement le tout pour le tout une nouvelle fois ce samedi sur les pentes du Mont Ventoux. “Si il nous reste quelque chose dans les jambes, on va essayer. On essaie dès qu’on le peut. Mais il faut faire preuve d’humilité. On est face à quatorze équipes WorldTour”, résume Julien El Farès, relayé par Rémy Rochas : “le Mont Ventoux risque de me convenir. L'important est de prendre du plaisir sur le vélo et qu'on court sans complexes par rapport aux équipes WorldTour. On joue pour gagner”.

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Portrait de Julien EL FARÈS
Portrait de Rémy ROCHAS
Portrait de Evaldas SISKEVICIUS