Enzo Wouters : « Six chances en trois ans chez Lotto-Soudal »

Crédit photo Geert Schalck

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En 2020, Enzo Wouters passe de Lotto-Soudal à Tarteletto-Isorex. Deux pas en arrière mais l'espoir d'en faire un en avant dès 2021. "L'objectif est de remonter en Continental Pro (Proteam)", assure-t-il à DirectVelo. Le sportif de 23 ans sera en tout cas l'un des fers de lance de l'équipe de Peter Bauwens. DirectVelo a préfacé la saison avec le sprinteur belge, en stage à Calpe (Espagne). Il débutera sa campagne dimanche prochain à Gand-Staden.

DirectVelo : Tu as passé trois ans chez Lotto-Soudal. Quel bilan en tires-tu ?
Enzo Wouters : Certainement pas un mauvais. J'ai beaucoup appris. Je m'entendais bien avec tout le monde. J'ai reçu beaucoup de conseils d'un gars comme André Greipel, notamment en gestion de course.

Le seul problème, c'est que tu n'as pas souvent eu l'occasion de jouer ta carte ta personnelle...
Je les ai comptées. En trois ans, j'ai eu six possibilités et à chaque fois, j'ai terminé au minimum dans le Top 8. Mon podium à Bessèges (en 2019, NDLR) était chouette mais pour Lotto-Soudal, il n'y a que la victoire qui compte. Et puis, j'étais souvent aligné sur des courses qui ne me convenaient pas comme la Ruta del Sol ou le Tour de Romandie, alors que Lotto-Soudal roule aussi beaucoup d'épreuves 1.1 en Belgique.

La donne sera différente chez Tarteletto-Isorex...
Bien sûr, un résultat comme à Bessèges conviendra à Peter Bauwens, mais il attend que j'apporte beaucoup de résultats à l'équipe, ce qui est logique. C'est un autre stress que chez Lotto-Soudal. En stage, tu te lèves à 7h30. Tu manges à 8h et l'entrainement commence à 9h. Chez Tarteletto-Isorex, l'approche est plus relax.

PAS LE CHOIX DE SIGNER CHEZ LOTTO-SOUDAL

Avec le recul, n'estimes-tu pas avoir fait un mauvais choix en allant chez Lotto-Soudal ?
Dans mon contrat chez Lotto-Soudal U23, il était stipulé que je n'avais pas le choix d'aller dans une autre équipe si l'équipe-mère se manifestait. Et puis, c'est aussi la chance d'une vie. Malheureusement, je commence mal avec une opération au genou. Si je pouvais revenir en arrière, j'aurais commencé ma carrière pro chez Sport Vlaanderen-Baloise.

Comment se sont passés tes contacts avec le manager de Tarteletto-Isorex, Peter Bauwens ?
Fin septembre, je n'avais toujours rien. En octobre, il m'a appelé et j'ai directement saisi l'opportunité. Je pense que je ne devais pas hésiter. Si je voulais continuer ma carrière, il le fallait. Je ne voulais pas courir le risque de ne rien avoir comme Jan Bakelants à la mi-janvier.

Dans ton équipe, un autre sprinteur a été recruté : Michael Van Staeyen. L'Anversois a une grande expérience. Comment allez-vous accorder vos violons ?
C'est très simple : en roulant souvent ensemble. Nous sommes suffisamment adultes pour ne pas nous tirer dans les pattes. Nous nous entendons bien. Nous avons partagé la chambre en stage et le courant est bien passé. C'est important car nous avons besoin l'un de l'autre. Autant en faire une force. Nous pourrons lancer le sprint de l'un et inversément. Par contre, je sais qu'il voudra jouer sa carte chez lui au Grand Prix de l'Escaut. Ce n'est pas un problème, je roulerai pour lui ce jour-là.

MONTER EN PROTEAM EN 2021

Quels seront tes objectifs pour 2020 ?
Les courses de la Coupe de Belgique et des épreuves comme le Samyn, Nokere Koerse, Bredene-Koksijde Classic. Et j'espère avoir des résultats pour ensuite monter en Continental Pro. C'est mon objectif.

Tu pourrais également arriver dans cette division avec Tarteletto-Isorex qui ambitionne la montée en 2021...
Absolument, c'est une option. Peter Bauwens se bat pour trouver des partenaires. Et nous avons un rôle à jouer. Si nous réalisons des bonnes prestations, ce sera plus facile pour lui de dénicher un sponsor.

La catégorie ProTeam est le niveau qui te convient le mieux ?
Je pense bien. J'ai passé trois ans dans le WorldTour et cela a développé le moteur. Néanmoins, les Classes 1 et 2 me correspond mieux. Je dois être capable de passer les bosses à ce niveau.

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