Sans le savoir, le Tour de l'Ain s'est donné un peu d'oxygène l'automne dernier. Organisée ces deux dernières saisons en mai, l'épreuve 2.1 a choisi de repasser en 2020 au cœur de l'été. Au calendrier UCI, il figure à ce jour du 31 juillet au 2 août (voir le parcours). Mais malgré cette nouvelle position, la course organisée par Alpes Vélo pourra-t-elle avoir lieu cette année ? "Nous sommes en position d'attente, tout d'abord de la réforme du calendrier", indique Philippe Colliou à DirectVelo.

« ÇA PREND DU TEMPS ET C'EST LOGIQUE »

Le Tour de France pourrait reculer du 25 juillet au 16 août, et se retrouver ainsi « face » au Tour de l'Ain. "C'est compliqué d'organiser une course pro pendant le Tour de France. On verra quand les Championnats nationaux seront programmés, tout comme le Dauphiné qui se tient dans notre région, rappelle l'organisateur. En cas de report, il y aura une discussion avec la Ligue. On est flexible sur la date. Si le Tour se décale fin juillet, ça veut dire qu'il y aura peut-être de la place en juillet mais la décision appartiendra à la Ligue".

Fin août, le calendrier français semble aujourd'hui particulièrement bouché avec la Polynormande, le Tour du Limousin, la Bretagne Classic et le Tour du Poitou-Charentes, prévus entre le 16 et le 28 août. "Nous sommes dans l'attente de la réorganisation du calendrier, insiste Philippe Colliou. Ça prend du temps et c'est logique. Personne n'a de visibilité sur la date de la reprise".

« ON FERA TOUT POUR ORGANISER EN 2020 »

Au-delà du calendrier, celui qui est également à la tête du Tour de l'Avenir s'interroge sur les possibilités d'organiser des événements pendant l'été. "Nous sommes aussi en attente des autorités publiques qui diront à partir de quelle date il sera possible de ré-organiser des événements, et dans quelles conditions pourront-ils êtres organisés, confie-t-il. La présence du public sera autorisée dans quelle mesure ? On ne peut pas organiser sans public... Ça sera important de connaître les conditions d'organisation. C'est un gros point d'interrogation. On n'aura pas de visibilité sur ça, je pense, avant fin mai".

Dans ce contexte compliqué, ne serait-il pas plus simple de se tourner dès à présent vers 2021 ? "Si vraiment on nous dit que ce n'est pas possible, on proposera aux villes-étapes de reporter à l'identique en 2021. Mais on fera tout pour organiser cette année", promet Philippe Colliou qui se veut rassurant au niveau économique. "Du côté des collectivités, ça devrait suivre pour 2020, tout comme nos autres partenaires économiques, assure-t-il. Les collectivités auront sûrement en 2021 d'autres priorités. A mon avis, les questions se poseront plus pour l'an prochain car c'est acté pour 2020. Les budgets sont faits, les conventions sont signées".