Simon Verger : « Un moyen d'ouvrir des portes »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Lancé dans sa dernière année Espoirs, Simon Verger s'inquiétait concernant la courte saison à venir. "Ça ne partait pas dans le bon sens, en sachant que le temps perdu sera irrattrapable cette année. Même sur trois mois, ça ne vaudra jamais une saison complète". Finalement, le sociétaire du Chambéry Cyclisme Formation a trouvé une porte ouverte pour se montrer cette année. La formation AG2R La Mondiale lui donne sa chance comme stagiaire (lire ici). "J'espère découvrir un peu le monde professionnel quand même. Ce n'est pas une finalité mais un moyen d'ouvrir des portes, et c'est un signe de confiance de la part de l'équipe", se réjouit-il.

Une nouvelle bienvenue, tant le Normand demeure dans le flou pour l'avenir. "Je n’ai pas forcément l’idée de rester à Chambéry si le stage n'aboutit pas. Même si ce n’est pas exclu, ce n’est pas la première idée qui me vient". Espoir 4, le vainqueur du Trophée des Champions a fait une croix sur la saison qu’il avait imaginée. "Après ma belle saison 2019, j’avais espéré confirmer et passer pro". Si un passage à l'échelon supérieur n'est pas exclu, 2020 risque d'être moins prolifique, mais sera l'occasion de découvrir le fonctionnement d'une formation professionnelle. "Je devais faire Fourmies et Paris-Bourges qui sont annulées, il me reste provisoirement Isbergues et Paris-Tours. J'espère pouvoir profiter un peu de mon stage".

« L’IMPRESSION DE VOIR LE BOUT DU TUNNEL »

Avant d'en savoir plus sur ce que 2021 lui réserve, Simon Verger a quelques mois de compétition pour s’offrir le meilleur point de chute possible. Et ce, malgré un confinement "pas facile à gérer. Heureusement Intercycle m'a fourni un home-trainer pour passer la période". Car l’hiver est déjà plus long à Chambéry, "on reprend plus tard que les autres". Stoppé après trois courses, le 7e du dernier Paris-Roubaix Espoirs a retrouvé sa routine. "On a repris les entraînements collectifs depuis que les mesures le permettent. On est tout le temps ensemble, alors enfermé chacun de son côté, c’était bizarre. Normalement, de mars à l’été, je ne rentre jamais chez moi", dit le coureur qui était confiné en Normandie.

Avant d'effectuer un stage à la montagne, la reprise s’est faite en chrono. "On a fait un test sur 22 kilomètres, sur parcours plat". Sa 3e place à Puyloubier, dimanche dernier, est la preuve qu'il a bien travaillé ces derniers mois. "Les plateformes en ligne occupaient, mais on ne progresse pas là-dessus", sourit Simon Verger. L'annonce de son stage a remis le coureur de 22 ans sur les bons rails. "Je suis motivé, j'ai envie, même si ça reste une année particulière. On a l'impression de voir le bout du tunnel". Celui-ci l'amènera à 2021, où il devra choisir son nouveau maillot. "L’équipe m’a apporté beaucoup depuis trois ans, je n’ai fait que progresser. C’est le club formateur que je conseillerais à un Espoir, mais je crois avoir fait le tour". Reste à savoir à quel échelon on retrouvera Simon Verger.

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