Yaël Joalland enchaîne les cols. Ces derniers jours, le sociétaire du CC Etupes a gravi la Planche des Belles Filles et le Ballon d’Alsace. “C’est un terrain de jeu idéal, ça permet de se mettre dans le bain avec des efforts de plus de 20-30 minutes. J’ai plus de cols à disposition qu’en Loire-Atlantique“, sourit auprès de DirectVelo le résident d’Herbignac qui a rejoint son appartement, à Etupes, début juillet. En février, l’ancien pensionnaire du VC Pays de Loudéac était resté chez lui tandis qu’il disputait des épreuves dans l’ouest de la France comme le Circuit des Plages Vendéennes, avec son équipe, et la Route Bretonne, seul. “Il y a des toutes petites bosses là-bas. C’est un point positif d’être venu à Etupes pour travailler la montagne“.

L’an passé, l’Espoir 2 avait eu l’occasion de disputer la Ronde de l’Isard et le Tour du Piémont Pyrénéen comme épreuves montagneuses. “J’arrivais sur ces courses et je ne savais pas ce que je valais vraiment. C’était un peu délicat, le coup de pédale est différent. Je sentais qu'il y avait un écart avec ceux qui avaient l’habitude de monter des cols. Le fait de pouvoir travailler en amont désormais et de me jauger avec les autres me rassure un peu“. Après le stage en Maurienne avec ses coéquipiers du CC Etupes, il a pris part le 17 juillet à la journée test du comité Bourgogne-Franche-Comté en prévision du Tour de l’Avenir. “Ça s’est bien passé. Je manquais un peu de jus comme on avait bien travaillé au stage. Je n’ai pas réussi à suivre les meilleurs dans le col de la Faucille“, avoue celui qui a terminé 5e de cette ascension parmi les présélectionnés.

« MES TROIS GRANDS PILIERS »

Doté d’un gabarit léger avec 57 kilos, le 4e d’étape du Tour du Piémont Pyrénéen (voir classement) apprécie les longs cols. “Dès que ça dépasse 20 minutes, je me sens vachement bien. J’aime les enchaînements de cols, quand il y en a trois par exemple, comme au Tour de l’Avenir“. Il saura s’il est sélectionné pour l’épreuve phare des Espoirs après le Grand Prix du Cru Fleurie, programmé ce 1er août. “C’est un petit circuit de 6 kilomètres assez vallonné. Le sélectionneur Emilian Broë nous a dit que ce n’était pas le résultait qui importait le plus mais surtout le comportement en course. Je suis un attaquant, ça devrait aller, je croise les doigts“. Il compte également sur son expérience de l’année passée en DN1 au VC Pays de Loudéac. “J’ai obtenu quelques résultats, j’ai pu faire des Classe 2 et des courses par étapes. J’essaye de me dire que ça pourra m’avantager par rapport aux autres“.

Avant le Tour de l’Avenir, il aura l’occasion de se tester sur le Tour de Savoie Mont-Blanc (2.2). “C’est une course qui peut ouvrir de grandes portes. Je peux me montrer, les profils me correspondent parfaitement. Il y a un grand niveau avec beaucoup de nations, c’est intéressant“. Il pourra cohabiter avec les trois autres grimpeurs de l’équipe, Maxime Richard, Clément Braz Afonso et Gwen Leclainche. “Ça va nous rapprocher un peu plus. On tisse des liens sur les courses par étapes“. Par la suite, il lorgne sur la Ronde de l’Isard en septembre. “Le Savoie, l’Avenir et l’Isard sont mes trois grands piliers. Il y a de quoi faire sur ces trois grandes courses pour se montrer collectivement et individuellement“.