Maël Guégan : « Une expérience de vie et de carrière »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

C’est un Maël Guégan heureux qui quitte Guissény, à l’occasion de la deuxième étape de la Ronde Finistérienne. Non pas parce qu’il a terminé 9e de l’épreuve (voir classement), mais parce qu'il s’apprête à échanger son maillot de Sojasun espoir-ACNC avec celui de Rally Cycling. "Je ronge mon frein, s’impatiente-t-il. J’ai hâte de découvrir les coureurs, le staff… et  une nouvelle façon de fonctionner". Car le protégé de Stéphane Heulot a décroché un stage avec la formation américaine. "Je ne me fais pas de souci, 90% du programme de l’équipe est en Europe".

Maël Guégan est d’autant plus comblé d’effectuer une première découverte du monde professionnel avec une équipe étrangère. "Ça va être une expérience de vie et de carrière, C’est aussi génial de pouvoir parler anglais et progresser, se réjouit-il. Ça me donne envie d’apprendre des choses sur le vélo, et en dehors". Le Français ne sera pas complètement dépaysé puisqu’il sera accompagné de son coéquipier, Jason Tesson. "Néanmoins, il faut faire attention à ne pas rester qu’entre nous, et bien s’intégrer auprès des autres. Mais c’est rassurant d’être ensemble, et en course on se trouve bien", sourit-il.

« AUCUNE PRESSION SUR LE CALENDRIER »

Grâce à ce stage, Maël Guégan voit ses choix pour l’année récompensés. Comme il l’expliquait à DirectVelo (lire ici), il avait décidé de se consacrer uniquement au vélo. "Les derniers mois ont été difficiles, j’ai arrêté mes études exprès pour cette année, et ce n’était pas la bonne. Cette nouvelle me remotive, rien n’est perdu". Ainsi, le 8e du dernier Paris-Tours espoirs revêtira le maillot orange de Rally Cycling à l’occasion du Tour de Savoie Mont-Blanc. "C’est là qu’on va pouvoir discuter avec tout le monde, en savoir plus. Même si on sait que tout stagiaire doit bosser pour l’équipe. On ne commence pas par la plus facile, mais il faut briller sur ces épreuves pour passer pro".

Pour l’heure, le programme reste donc un point d’interrogation, mais le coureur de 22 ans "est ouvert à tout". Même si cela implique de sacrifier quelques échéances dans sa catégorie. "Paris-Tours chez les pros, ça donne envie. Mais c’est la dernière chance en Espoirs donc je ne serais pas déçu de louper la course pro". De toute façon, l’ancien vainqueur du Souvenir Louison Bobet n’aura "aucune pression ni déception sur le calendrier". Si la situation sanitaire limite ses projections, Maël Guégan a d’ores et déjà coché les Championnats de France, où le collectif Sojasun a pour ambition de faire parler de lui, à en croire l’intéressé.

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