Harm Vanhoucke : « C’était trop compliqué »

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

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Harm Vanhoucke continue son Tour de France, ou plus exactement son Tour de la France, depuis la reprise des compétitions. Après le Tour de l’Ain, le Critérium du Dauphiné et la Bretagne Classic, voilà le Flamand sur les routes du Tour Poitou-Charentes (2.1). Sur le papier, ce n’est pas franchement la course qui convient le mieux à ses qualités de puncheur-grimpeur. Qu’importe : il a décidé de faire la course ce jeudi, sur la première étape. “Une première échappée était partie avec notamment Silvan Dillier mais je crois qu’ils voulaient seulement prendre les secondes de bonification et entre temps, le peloton a complètement laissé partir, mais ce n’est pas forcément ce qu’ils voulaient à l’avant, alors ils se sont complètement relevés. Quand c’est reparti, j’ai vu la porte s’ouvrir et j’ai saisi cette opportunité”, racontait le coureur de Lotto-Soudal auprès de DirectVelo après l’arrivée.

UNE ÉCHAPPÉE CONDAMNÉE À L'ÉCHEC

Durant près de 140 kilomètres, sur une étape qui en comptait tout de même 200, le Belge a fait la course en tête avec deux Espagnols : Hector Saez Benito (Caja Rural-Seguros RGA) et Diego Lopez Fuentes (Euskaltel-Euskadi). “On savait que pour avoir la moindre chance d’aller jusqu’au bout, il fallait se mettre à bloc au moment de l’enchaînement des trois dernières ascensions. Mais bon, sur ce type de routes, et avec le vent qu’il y avait en fin de course, c’était trop compliqué d’espérer quelque chose face au peloton. En plus, nous n’étions que trois, ce n’était pas assez”. Trois puis même deux après que Diego Lopez Fuentes cède dans l’un des derniers GPM de la journée. Visiblement très à l’aise dans les petites ascensions de ce TPC, Harm Vanhoucke a logiquement buté face au vent, dans le final, sur des portions planes favorables aux routiers-sprinteurs. “Les montées sont trop courtes pour moi. Ce n’est pas le genre de parcours taillé pour moi. Mais je vais quand même pouvoir profiter de cette course pour me tester sur le chrono”, prévient l’athlète de 23 ans, qui s'est surtout consolé avec le maillot de meilleur grimpeur, qu'il portera ce vendredi au départ de la deuxième étape. 

ARDENNAISES ET DEUXIÈME TOUR D’ESPAGNE AU PROGRAMME

Depuis la reprise, l’ancien vainqueur du Tour de Lombardie Espoirs a notamment terminé à une intéressante 12e place finale sur les routes du Tour de l’Ain, malgré une concurrence très rude. “J’étais plutôt bon sur le Tour de l’Ain. Par contre, au Dauphiné, j’ai souffert. L’accumulation des jours de course m’a fait mal après ce que j’avais déjà fait au Tour de l’Ain. Mais depuis, j’ai eu le temps de souffler à la maison et de recharger les batteries”. Ces prochaines semaines, il va découvrir les Classiques ardennaises avant de disputer son deuxième Tour d’Espagne, lui qui était allé au bout de son premier Grand Tour en 2019. “J’ai encore le temps de monter en puissance. Ce sera ma première sur les Ardennaises donc ce sera avant tout pour apprendre, pour le futur, en essayant quand même de tenir le plus longtemps possible dans le final. Le Tour d’Espagne, je l’avais déjà fait l’an dernier mais là, ce sera très différent et très particulier, à une période de l’année assez improbable. On se demande comment ça va se passer, même au niveau de la météo…”. Si la Vuelta a lieu, Harm Vanhoucke y sera ambitieux. “On verra comment sera la forme d’ici là mais si ça va bien, pourquoi pas essayer de jouer un général ou cibler des étapes en échappée”.

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