Un stage « aux objectifs multiples » pour les Espoirs français

Crédit photo DR

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L’Équipe de France Espoirs parcourt cette semaine les routes de Haute-Maurienne (Savoie). Malgré l'annulation du Championnat du Monde Espoirs, Pierre-Yves Chatelon a choisi de maintenir ce rassemblement qui devait servir de préparation à la course à l’arc-en-ciel. “Je n’ai pas hésité une fraction de seconde… J’ai dit de suite à ma hiérarchie que je voulais maintenir le stage”, fait savoir à DirectVelo le coach des tricolores.

FAIRE CONNAISSANCE

Plusieurs raisons ont poussé le sélectionneur à conserver ce stage. “Je souhaitais maintenir quelque chose pour les Espoirs qui sont, avec les Juniors, les plus lésés par la situation. Cela permet aux Espoirs d’avoir un peu d'activités pour remplacer tout ce qu’ils n’ont pas eu”. Cette semaine, “les objectifs sont multiples” pour les coureurs réunis à Lanslevillard.

“Pour certains, comme les coureurs de l’Ouest (Julien Jamot et Maxime Pasturel), c’est la découverte de la montagne. Pour Alexis Renard, c’est l’occasion de préparer le Tour d’Espagne. Pour les coureurs d’Auvergne-Rhône-Alpes (Thomas Champion, Aloïs Charrin, Jacques Lebreton et Valentin Paret-Peintre), ils peuvent préparer la Ronde de l’Isard”, énumère Pierre-Yves Chatelon. Et pour lui, ce rendez-vous permet de préparer l’avenir avec des coureurs qu’il découvre. “Je suis content d’accueillir Maxime Pasturel, qui méritait une sélection. Ça me permet également de faire connaissance avec les jeunes, comme Valentin Paret-Peintre”. Le grimpeur qui débute chez les Espoirs a le profil pour devenir dans le futur un élément majeur sur les courses par étapes. A long terme ? “Ça va tellement vite maintenant…”, glisse Pierre-Yves Chatelon qui pourrait faire confiance aux plus jeunes dès l’an prochain.

UN STAGE LUDIQUE

Les sept coureurs retenus n’ont pas la moindre pression pendant ces cinq journées à la montagne. “Ce n’est pas à la bonne franquette mais j’essaie de rendre ce rassemblement ludique. Le but n’est pas que ce soit rébarbatif”. Ils découvrent ainsi des lieux connus de la Haute-Maurienne : la route qui mène au parking du Refuge du Lac Blanc, la montée d’Aussois par le Fort Marie-Christine, où ils ont fait une pause culturelle ce lundi, ou encore l’ascension de l’Iseran, le plus haut col routier des Alpes. “Autant que les coureurs en profitent”. Et ce, tout en travaillant. Ce mardi, ils ont fait du bi-quotidien. Ce mercredi, une sortie foncière avec notamment la montée du Glandon les attend. “Je ne donne pas de consignes sur les intensités. Chacun peut adapter ce que lui demande son entraîneur perso. Certains ont fait du 3’ par exemple pour préparer l’Isard”.

Faute de Mondial Espoirs, Pierre-Yves Chatelon ne coachera donc plus ses garçons en course cette année. Seul le Tour du Doubs (1.1), disputé dimanche dernier, lui a permis de diriger en compétition les Espoirs tricolores en 2020. “C’est frustrant pour les coureurs, et pour nous aussi. Quand on voit les performances de certains coureurs, on a envie de les essayer à un plus haut-niveau. Je pense à Thomas Champion, qui a montré des belles choses au Tour de Savoie Mont-Blanc. Aujourd’hui, dès qu’un coureur performe chez les Amateurs, tout de suite les équipes pros mettent le grappin dessus. Derrière, ils n’ont quasiment plus de cursus en Équipe de France. Peut-être que c’est tant mieux pour eux mais, il peut y avoir un manque dans leur cursus de formation de ne pas avoir disputé une épreuve comme une Coupe des Nations”.

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