A l'Isard, Xandres Vervloesem se révèle à lui-même

Crédit photo Ronde de l'Isard

Crédit photo Ronde de l'Isard

La Ronde de l'Isard 2020 a des airs d'histoire de Belges. Xandres Vervloesem s'est emparé dans les derniers kilomètres du maillot jaune de leader détenu par Sylvain Moniquet et il devance son équipier de Lotto-Soudal DT, Henri Vandenabeele, de cinq secondes. 

Le coureur de 20 ans s'est révélé à lui-même dans les cols pyrénéens. "Au départ, je voulais simplement savoir ce que je valais en montagne et terminer dans le Top 20", déclare le vainqueur de la Ronde de l'Isard à DirectVelo. Mais la première étape lui donne un avantage de deux minutes sur les coureurs du classements général (lire ici). "J'étais en bonne position".

« HENRI NOUS A MIS DANS UNE BONNE SITUATION »

La demi-étape du deuxième jour lui apprend les avantages de la gestion de l'effort en montagne. "Je ne me sentais pas très costaud mais une fois lâché, j'ai pu rouler à ma main et maintenir l'écart à 40" sur les meilleurs coureurs du général. Mais j'ai pris de la confiance car j'ai remarqué que je pouvais tenir un bon tempo en montagne". L'ancien coureur de la réserve de la Sunweb reste ainsi dans le haut du tableau et bénéficie du soutien de ses coéquipiers. "Samedi, j'ai bénéficié du bon travail d'équipe pour me placer en tête, avec Henri (Vandenabeele). A ce moment, je doutais encore de moi-même, de savoir si j'étais capable de passer et je n'ai pas perdu de temps sur Sylvain (Moniquet)".

Au départ de Betchat, pour la dernière étape, le 3e du GP Patton 2018 est à 45" du maillot jaune Sylvain Moniquet. Son coéquipier Henri Vandenabeele, 3e à 1'06", complète la tactique de la tenaille des Lotto-Soudal DT. "Nous espérions que Sylvain (Moniquet) soit dans un jour sans, ce qui est arrivé, explique le vainqueur de l'Hospice de France. Dans le premier col, les AG2R (Chambéry CF NDLR) ont roulé très fort et je n'étais pas super. Valentin Paret-Peintre était costaud", souffle Vandenabeele qui décide d'attaquer dans la descente pour faire le bond et rejoindre les échappés. "C'était le moment parfait et c'était idéal pour l'équipe, je pense". Xandres Vervloesem confirme, "Henri nous a mis dans une bonne situation en attaquant".

« JE NE SAVAIS PAS TROP OÙ J'EN ETAIS »

Devant les signes de faiblesses du maillot jaune de la Groupama-FDJ Conti, le futur vainqueur se sent des ailes. "J'ai suivi les Jumbo dans un contre et nous sommes revenus près de la tête". Il chasse en compagnie de Finn Fisher-Black, Archie Ryan et d'Alan Jousseaume. Mais chasser derrière qui ?  "Je ne savais pas trop où j'en étais dans la course, si devant nous, c'était la tête ou la contre-attaque. Je roulais à bloc jusqu'à l'arrivée". Henri Vandenabeele donne tout, lui aussi, de son côté dans la contre-attaque derrière Ben Healy. "Dans le dernier col, j'étais moins bien. J'ai roulé plein pot jusqu'au dernier kilomètre, j'entendais que Moniquet était à 3'30"".

A l'arrivée, la victoire finale est pour Lotto-Soudal, mais pas pour Henri Vandenabeele, pour 5 petites secondes (voir le classement). "C'est une déception personnelle mais c'est bien pour l'équipe que Xandres gagne et pas Moniquet. Je suis content de confirmer mon Giro. J'ai perdu la Ronde de l'Isard le premier jour mais j'ai décroché ma première victoire", analyse le 2e du général.

Le vainqueur final est le premier surpris. "Gagner l'Isard, je n'y crois pas. Je n'avais encore rien prouvé dans les courses par étapes.  C'est fantastique", jubile le coureur de 20 ans.

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