Yaël Joalland a besoin de chauffer les bougies

Crédit photo Pascal Gentié

Crédit photo Pascal Gentié

Yaël Joalland voulait s'offrir un podium en cadeau pour son vingtième anniversaire, dimanche. Le coureur du CC Etupes doit se contenter de la 11e place sur la ligne à Saint-Girons mais grâce à son étape, il remonte à la 10e place du classement général final.

Cette Ronde de l'Isard tenait une place particulière dans son calendrier et pas seulement à cause du 20 septembre. "C'est une des seules courses, avec le Tour de Savoie Mont-Blanc où j'ai pu m'exprimer pleinement, car je pense que j'ai des talents de grimpeurs, je prouve samedi et dimanche que je suis parmi les meilleurs Français grimpeurs", analyse-t-il pour DirectVelo.

PROGRESSION AU FIL DES JOURS

Comme au Tour de Savoie Mont-Blanc (lire ici), le coureur de 20 ans a mis du temps pour chauffer les bougies du moteur, pas celles du gâteau. "Les deux premiers jours, je n'étais pas bien, je progresse toujours au fil des jours", note-t-il.

Samedi, il a attaqué dans le col de Chioula et aussi dans le dernier kilomètre de la montée vers Ax-3-Domaines. "J'avais bien tapé dedans, les jambes étaient dures dimanche", déclare-t-il. Le 10e du Tour du Piémont Pyrénéen 2019 se lance tout de même dans le boulot et se retrouve parmi la vingtaine de coureurs échappée sur la route du col de Latrape. "On a réussi à prendre quatre minutes. On a monté le premier col tranquillement. Dans le deuxième, j'ai accéléré pour provoquer l'écrémage", raconte-t-il. C'est alors qu'il voit le retour de quatre coureurs, dont trois Français qu'il connaît bien : Thomas Champion, Valentin Paret-Peintre et Alan Boileau.

« J'AI PÉTÉ DANS LA DESCENTE »

Pour le jour de son anniversaire, le dessert va lui rester en travers de la gorge. S'il se classe parmi les grimpeurs, il n'est pas encore un montagnard complet. "Le col de Péguère était très pentu avec des passages à 15-20%. J'ai pété dans la descente car je descends mal. Je suis resté à 100-150 mètres et je n'ai jamais réussi à rentrer", regrette-t-il. Resté en croustille entre les deux contre-attaques, Yaël Joalland se fait revoir à quatre kilomètres de l'arrivée par le groupe du futur vainqueur de la course, Xandres Vervloesem. "Je termine dernier du groupe".

Après sa saison sur route qui devrait s'arrêter à Arbent-Bourg-Arbent en Coupe de France N1, le coureur formé à l'US Pontchâteau va retrouver les sous-bois. "J'aime beaucoup, ça me permet de gagner en tonicité". L'attribution du Championnat de France à Pontchâteau lui donne même envie de participer au rendez-vous tricolore. "J'aimerais bien y aller, c'est à 10 minutes de chez moi".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Yaël JOALLAND