Jason Tesson : « M’améliorer sans avoir de mauvaise pression »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Les bonnes nouvelles continuent de pleuvoir pour Jason Tesson. Dans une année faste malgré le peu de courses, le coureur de la Sojasun espoir-ACNC a décroché un contrat professionnel pour 2021. Ce sera avec la formation St Michel-Auber 93 (lire ici). "Avec l’année compliquée, ça fait du bien se dire qu’on rentre dans la vraie cour. Je suis soulagé, c’est fait, c’est annoncé", souffle celui qui est Espoir 4 cette année. L’optimisme n’était pourtant pas de mise, au moment où il fallait prendre son mal en patience et enchaîner les coups de pédale sur le home-trainer. "Je suis passé par l’euphorie en début de saison, ensuite le confinement c’était la dep pour tout le monde. Puis je n’étais pas très confiant pour les courses au déconfinement, avec la peur que ça s’arrête d’un coup".

Depuis le lancement de l’exercice 2020, Jason Tesson évoque ainsi "les montagnes russes", mais reconnaît avoir réussi à "s’ouvrir des portes". Notamment avec son titre de champion de France amateurs. "J’étais en contact avec plusieurs équipes. Mais Stéphane Javalet m’avait contacté plusieurs mois avant, ça a fait pencher la balance malgré un choix difficile". Même avant la reprise d’août, le coureur de 22 ans avait déjà un contact très avancé avec la formation continentale. "C’est un bon tremplin pour un début", admet-il. Il n’a eu ensuite qu’à attendre l’officialisation et confirmer les attentes placées en lui. "Je voulais assurer ma fin de saison pour les rassurer et montrer que j’avais gardé la motivation malgré le confinement".

UN AUTRE MAILLOT BLEU-BLANC-ROUGE ?

Du côté de St Michel-Auber 93, il a fallu attendre d’en savoir plus sur les mutations prévues pour la saison prochaine. "Stéphane Javalet attendait de savoir qui restait et partait, il me demandait régulièrement comment j’allais physiquement. Le contrat est finalement tombé juste après mon titre de champion de France". Désormais Jason Tesson veut découvrir les courses de son enfance. "Cholet, la Sarthe, les Boucles de la Mayenne… ce sont des courses que je suivais gamin derrière les barrières. J’aimerais les faire l’an prochain". Mais pas question de brûler les étapes et aller trop vite. "Je cherchais un truc pour m’améliorer sans avoir de mauvaise pression. Je veux prendre le temps d’apprendre, découvrir, faire du beau vélo et apporter au collectif. Ce n’est jamais facile les premières années pros".

L’année prochaine, Jason Tesson pourra compter sur Tony Hurel. "Je le connais très bien, il m’a bien aidé dans ce choix, il répondait à mes questions". Le calendrier n’est pas encore au cœur des discussions, mais le 6e des Europe espoirs rêve grand. Il ambitionne un jour d’évoluer au plus haut niveau pour lui permettre de participer aux courses de ses rêves. "Comme Paris-Roubaix et le Tour des Flandres. J’aime les courses type Classiques, avec des parcours techniques et tactiques… et parfois une météo capricieuse", sourit-il. Cependant, chaque chose en son temps. La tête est encore à 2020. Jason Tesson veut faire un résultat sur Paris-Tours Espoirs. Puis viendront Nantes-Segré, et le Championnat de France Espoirs, pour un éventuel coup double. "Le parcours a l’air assez plat, on va voir si ça peut bordurer, les points stratégiques, etc. Et puis si ça finit au sprint…". Même s’il ne termine pas sa phrase, on devine aisément ses ambitions dans une arrivée massive.

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