Une médaille de plus pour Marie Le Net dans les Championnats de France de la course en ligne. 3e à Plougastel-Daoulas en 2018 chez les Juniors, la sociétaire de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope décroche un nouveau podium chez les Espoirs, ce vendredi à Gray (Haute-Saône), sous la pluie (voir classement). "La pluie me dérange moins que les autres", concède-t-elle. La Bretonne revient sur sa course pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette médaille ?
Marie Le Net : Je suis déçue de ne pas rapporter le maillot à l'équipe de Bretagne au vu de tout le travail qui a été fait. Toutes les filles ont participé. Il y a eu un très gros boulot d'Amandine. Mais l'arrivée était tellement particulière. Qui aurait cru qu'il y ait une chute comme celle-là et que tout soit remis en jeu. 

Où étais-tu placée au moment de la chute ?
Je savais qu'il fallait être placée mais ça frottait énormément. On m'a répété que celle qui allait passer le virage en tête allait gagner. Je n'ai pas réussi à me placer en tête, j'étais en second rideau. C'est tombé juste devant moi et j'ai ralenti. Laura (Asencio) est passée à l'intérieur avec l'élan. C'était trop tard. Mais sans la chute, je ne suis pas sûre de pouvoir gagner. J'aurais pu faire pire.

« IL FALLAIT QUE LA COURSE SE RELANCE »

Quelle était la tactique de l'équipe de Bretagne ?
Nous n'avions pas de stratégie fixe. Le circuit plat ne nous permettait pas de faire la différence physiquement. Nous voulions être présentes dans toutes les échappées. Il fallait jouer intelligemment par rapport à Bourgogne-Franche-Comté qui étaient plus nombreuses et d'autres comités très forts comme Auvergne-Rhône-Alpes. Notre erreur a été de ne pas prendre le premier coup mais nous ne nous sommes pas affolées. Amandine a attaqué et elle rejoint l'échappée dans le dernier tour. On n'avait plus à rouler derrière.

Tu pensais que l'échappée serait allée au bout ?
Je ne pensais pas que l'échappée serait allée aussi loin. Quand l'écart est monté à quatre minutes, il fallait que la course se relance pour rentrer. On revient au dernier tour. Au final, je n'ai rien fait de la course alors que d'habitude, je suis la première à attaquer. J'étais en mode "je peux rien faire, j'attends". J'ai attendu le sprint qui n'est pas ma partie favorite.

« JE NE SAIS PAS QUAND, MAIS ÇA ARRIVERA »

Que représente pour toi le maillot de Championne de France ?
Un titre national sur route ça serait bien. Il me reste deux ans chez les Espoirs. Je me souviens d'une fois où ma mère, mon frère et mon chien sont arrivés chacun avec un maillot bleu-blanc-rouge et ils m'ont dit "il t'en manque un pour toi". Je suis resté bloquée à ça, il faut que j'aille en chercher un autre. Quand maman vient me voir, à chaque fois je termine 2e ou 3e. Il faut que je lui montre un jour la Marseillaise jouée pour moi. Je ne sais pas quand, mais ça arrivera.

Tokyo sera ton objectif principal l'an prochain ?
L'an prochain je ferai un peu moins de route pour donner la priorité aux Jeux olympiques. Avec Clara (Copponi) on ne se fixe pas de limite et on va aller chercher cette médaille en Américaine. La préparation sera axée sur la puissance. Le report d'un an nous donne une année de plus pour progresser.