Pontchâteau : les Juniors ne savent plus quoi penser

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Il y a une semaine, au moment de l’annonce de l’annulation des manches de Coupe du Monde de cyclo-cross de Namur et de Dendermonde pour les Juniors, les premiers intéressés ne cachaient pas leur frustration et leur lassitude face à cet enchaînement de mauvaises nouvelles (lire ici). Ce mardi, c’est cette fois-ci la suppression des épreuves Juniors du prochain Championnat de France, prévu le 10 janvier à Pontchâteau (Loire-Atlantique), qui leur a été confirmée. De quoi arriver au bord du stade de la résignation pour certains, à l’image de Romain Grégoire. Je m’y attendais un peu. Lorsqu’il a été annoncé que le Championnat de France n’allait se disputer que sur une seule journée, je me suis douté que ça ne sentait pas bon pour les Juniors”. Bien que le Président de la FFC, Michel Callot, a confirmé qu’il souhaitait décaler le Championnat de France des Cadets et des Juniors à une autre date, sans doute fin février (lire ici), le récent Champion national U19 sur route se montre sceptique. “Fin février, ça me paraît compliqué, sans courses de préparation au préalable. On aura déjà fait des stages de préparation sur la route et je serai peut-être passé à autre chose”.

Louka Lesueur est plus enthousiaste à l’idée de jouer le maillot bleu-blanc-rouge dans deux mois et demi. Sincèrement, je continuais d’y croire et j’étais en pleine préparation dans l’optique d’être à 100% à Pontchâteau. Il y a beaucoup de déception mais à ce stade, j’espère que ça pourra se faire fin février. J’ai pu voir que je faisais potentiellement partie des meilleurs Juniors français à Tabor, alors je compte bien disputer le Championnat. C’est une occasion de faire un gros résultat, peu importe la date”. Line Burquier est sur la même longueur d’onde. “Je suis forcément très déçue même si on connaissait les différentes options. J’espérais quand même que ça tienne. Il devrait y avoir un Mondial fin janvier, alors prolonger légèrement la saison pour un Championnat de France en février ne me dérangerait pas, d’autant qu’on entrera rapidement dans le début de la saison de VTT, début mars”.

UNE PRÉPARATION À L’AVEUGLE

Celles et ceux qui comptent faire la bascule entre le cyclo-cross et le VTT à la fin de l’hiver semblent en effet moins handicapés que ceux qui pourraient reprendre les compétitions sur route dès février. Mais la difficulté principale reste encore et toujours la même : l’impossibilité de s’appuyer sur des certitudes au niveau du calendrier. “Le problème, c’est qu’il y a encore l’espoir de disputer le Mondial. Au niveau de la planification, c’est un vrai casse-tête. Je pense qu’il vaut quand même mieux partir sur le fait que c’est mort pour cette fin de saison de cyclo-cross, et se lancer dans la préparation de la prochaine saison sur route. Il vaut mieux faire les choses bien. Je ne veux pas compromettre mon début de saison sur route après avoir déjà connu une non-saison en cyclo-cross”, résume Romain Grégoire, qui ne veut pas totalement exclure une participation à un éventuel prochain Championnat de France Juniors de cyclo-cross malgré tout, mais qui a surtout peur d’être une nouvelle fois déçu dans les prochaines semaines.

Pour sa part, Louka Lesueur continue d’y croire et reste très motivé. “Je suis sûr que les instances vont tout mettre en œuvre pour que ça se fasse. Je n’avais pas imaginé finir la saison si tard mais si ça doit être le cas, ce sera mieux que rien. Je vais ralentir les charges d’entraînement sur les prochains jours. De toute façon, j’avais déjà coupé après Tabor. Et ensuite, je remettrai en route en espérant courir à l’EKZ et à Troyes”. Avec la volonté de se relancer dans un vrai cycle de compétitions pour arriver à un pic de forme sur les derniers cross de l’année. “J’espère encore mais si ça n’a pas lieu, tant pis. Je ne vais pas trop me prendre la tête à l’entraînement étant donné la situation”, lance une Line Burquier qui concède ne même plus vraiment savoir dans quel état d’esprit elle se trouve, et qui préfère relativiser et se faire “plaisir” à l’entraînement en variant les sorties d’endurance, le ski de fond, la marche, la course à pied et la natation. “Tant qu’à faire, autant varier car on n’est même pas sûr d’avoir des cross au calendrier !”.

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