Théo Thomas : « Je suis arrêté en plein élan »

Crédit photo Cyclingmedia Agency/Alessandro Volders

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Théo Thomas se remet tout doucement de sa double fracture de la clavicule survenue samedi dernier au Trophée X2O d’Anvers (lire ici). “Je dois observer une période de repos complet avec une immobilisation de mon bras. Cela va durer une semaine ou plus avant de pouvoir faire un deuxième bilan et éventuellement passer à la deuxième partie, avec efforts physiques dont du home-trainer“, explique pour DirectVelo le sociétaire de Tormans Cyclo Cross Team.

« PROCHE D’UNE FRACTURE OUVERTE »

Le coureur de 19 ans est tombé au passage des planches. “Il y avait pas mal de sable sur cette course. J’en avais un peu sous les chaussures. J’ai passé la première planche. J’ai levé la roue avant et au moment où j’ai voulu faire mon mouvement pour la roue arrière, mon pied est parti en avant et a décroché de la pédale. Ma roue arrière s’est donc fracassée contre la planche. Avec la vitesse, ça m’a projeté en avant. C’est arrivé tellement vite que je n’ai pas eu le réflexe de mettre les mains, je les ai gardées sur mon guidon. Je suis tombé de tout mon poids sur l’épaule. J’ai directement senti qu’il y avait quelque chose de grave et de cassé, vu le choc et le bruit".

Sa clavicule s’est donc fracturée en deux, avec "un os cassé en deux gros morceaux et deux autres petits bouts. Ça sortait, ça venait près de ma peau. On était proche d’une fracture ouverte. Les bouts de mon os ont été coupés. L’opération a été difficile, elle était plus compliquée qu’une simple fracture de la clavicule même si la convalescence est la même“. Il a été opéré dimanche matin puis est sorti de l’hôpital lundi après-midi. Mardi, il est rentré du côté de Strasbourg après que sa mère et son frère soient venus le chercher en Belgique.

« IL Y A PIRE DANS LA VIE »

“Le staff de mon équipe m’a dit de rentrer le plus tôt possible. C’est plus simple vu que mon bras est immobilisé et c’est mieux pour le moral. Je n’aurais pas voulu voir mon coloc’ Kévin Kuhn partir s’entraîner et aller sur les courses. C’est un soulagement". Sa première nuit en dehors de l’hôpital, de lundi à mardi, n’a pas été évidente. “J’ai une tige avec des vis. Il faut que l’os s’habitue à ce qu’il y ait quelque chose de nouveau. Le chirurgien m’avait prévenu. Ça tire beaucoup mais ça va de mieux en mieux au fil des jours. Je n’ai plus une douleur constante".

Il s’agit d’un coup d’arrêt pour l’Espoir 2, juste avant la période la plus intense de la saison hivernale. “C’est une saison particulière. Il n’y pas encore eu de gros objectifs si ce n’est la première manche de Coupe du Monde et le Championnat d’Europe. La saison débutait vraiment, je m’étais fixé deux objectifs : le Championnat de France et le Championnat du Monde. Tomber maintenant, c’est difficile. J’étais parti vivre en Belgique. Je suis arrêté en plein élan. Je me dis qu’avec toutes les personnes autour de moi, c’est plus facile de garder le cap. Je vais passer les fêtes en famille. Il y a pire dans la vie. Pour revenir plus fort, il ne faut pas se répéter que je loupe des choses".

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