Maxime Jarnet : « Je sais ce que je dois faire »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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C’est peut-être la mutation de la dernière chance. Après trois saisons à l’EC Saint-Etienne Loire, et alors même qu’il ne sera plus Espoir en 2021, Maxime Jarnet a décidé de se lancer dans un nouveau défi en rejoignant le VC Villefranche Beaujolais. “Initialement, je n’avais pas forcément prévu de changer d’équipe jusqu’à ce que Villefranche me contacte. C’est plaisant d’être contacté par l’un des meilleurs clubs amateurs français. J’ai pris le temps de bien réfléchir car je ne voulais pas changer juste pour dire de changer. J’ai tout de suite adhéré à l’esprit familial du club, avec les Barle et des bénévoles qui dégagent quelque chose de positif”, explique-t-il tout en précisant que cette mutation lui permet aussi de se retrouver à une petite demi-heure de route du siège de son nouveau club, lui qui réside à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain). “Ça me rapproche de la maison et j’aurai de belles opportunités au niveau du calendrier. Cette saison s’annonce bien. Changer d’air me fait du bien mentalement, comme le fait de découvrir de nouvelles personnes”. Celui qui est passé tout près d’un gros coup sur le dernier Championnat de France sur route Espoirs (lire ici) n’en oublie pas pour autant d’avoir une pensée pour son ancien club. “Je suis parti de « Sainté » en bons termes, ce n’était pas facile de quitter le club car j’y avais des attaches, notamment avec Maxime Larue qui était à la fois mon DS et mon entraîneur. Mais j’ai fait un choix de carrière qui me semble être le bon”.

À 22 ans, le nouveau « Loup » sait que le temps presse désormais pour espérer faire carrière. Plus on vieillit, plus il faut vraiment sortir du lot pour attirer l'œil d’une équipe. Je dois être une valeure sûre du peloton, être régulier sur plusieurs mois. Mais je ne vais pas me mettre plus de pression pour autant. Je connais la situation, je sais ce que je dois faire et je m’entraîne pour ça”. Afin de marquer les esprits, l’ancien vainqueur de l’Estivale Bretonne compte s’affirmer le plus tôt possible. “Je sais par expérience qu’il est important de débuter la saison du bon pied dès le mois de février. Il y a une belle et grosse période du Grand Prix du Pays d'Aix jusqu’au Grand Prix de Saint-Etienne Loire. Les courses me conviennent tous les week-ends à cette période, ce sera important de marcher tôt”.

« GOMMER MES LACUNES TOUT EN RESTANT SEREIN »

Privé de victoire depuis deux ans, l’Aindinois promet avoir hâte de retrouver le goût du succès. “Entre faire un résultat de 4e ou 6e et aller gagner une course, il y a une énorme différence. Manquer de confiance et de réussite peut souvent nous priver d’une victoire, à cause d’une erreur tactique par exemple. Il faut que je retrouve le chemin de la victoire en 2021, même si je ne veux pas en faire une fixette non plus car quand on veut trop courir après la victoire, c’est parfois le meilleur moyen de passer à côté. Je dois gommer mes lacunes tout en restant serein”.

Maxime Jarnet, auteur de quatre Top 10 en 2020, part ainsi à la triple recherche de confiance, de régularité et de victoires. Une tâche qui ne sera pas aisée mais dont il se sent capable. “Si on regarde ma fiche DirectVelo (voir ici), on découvre qu’il y a quelques gros résultats mais que je n’ai jamais réussi à faire une saison pleine à la Cabot ou à la Van Gucht. C’est peut-être ce qu’il me manque pour l’instant pour passer pro. Je dois montrer que je peux répondre présent tous les week-ends et pas une fois de temps en temps. J’ai tendance à perdre confiance en moi quand ça ne tourne pas rond mais je veux vraiment travailler là-dessus”.

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