Marlène Petit : « Peut-être la formule qui me convient »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

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Pour sa septième participation à la manche de Coupe du Monde de cyclo-cross de Namur, Marlène Petit a obtenu son meilleur classement ce dimanche. “Je suis aux portes du Top 20 (voir classement). J'ai fait une bonne course“, déclare-t-elle au micro de DirectVelo.

« IL FAUDRA L'ANALYSER »

La sociétaire du Team Podiocom CC a effectué une course de remontée. “Le départ a été un peu compliqué. C’est tombé au début de la bosse. C’est de nouveau passé à pied en haut. J’ai réussi à ne pas trop me faire dépasser, ce qui est compliqué pour moi en général. J’étais vers la 35e position au premier tour. Petit à petit, j’ai senti que j’arrivais à monter en puissance dans les côtes, à rattraper des filles et à en doubler. Ce n’était que ma deuxième course de la saison dans la boue. Techniquement, ça pêche donc encore un peu. J’ai assuré pour ne pas tomber, je voulais faire une course propre. J’ai donné le maximum sur les parties physiques“. Avec le passage d’une durée minimum de 40 à 50 minutes pour les Femmes en Coupe du Monde, sa course a été particulièrement longue, atteignant presque une heure. “Ça m’arrange, je commence à être vieille (rires). À chaque fois qu’on a des courses physiques et longues, je suis bien sur la fin. C’est peut-être un point positif pour moi“.

Elle est partie en Belgique en oubliant ses rouleaux pour s'échauffer. “J’en ai juste fait cinq minutes avec ceux de Marine (Strappazzon). J’ai l’impression que l’échauffement ne m’apporte pas grand-chose habituellement par rapport au volume d’entraînement que j’ai et que ça me crame. Finalement, c’est peut-être la formule qui me convient, il faudra l’analyser et tirer les enseignements pour la suite“. Elle n'a pas non plus été gênée de disputer pour la première fois l'épreuve sans public. La cycliste de 29 ans trouve qu’elle est plus concentrée sans les encouragements. “On est moins euphorique. On arrive à mieux gérer notre effort“.

EN CONGÉ JUSQU’AU MONDIAL

Depuis une dizaine de jours, la Savoyarde est en congé. Elle le restera jusqu'à fin janvier et le Championnat du Monde. Auparavant, elle avait déjà pu avoir deux semaines de vacances avant le Championnat d’Europe à Rosmalen (Pays-Bas), le 7 novembre. Jusqu'au week-end de Gavere et Anvers (12 et 13 décembre), elle n’avait disputé qu’un seul cyclo-cross outre-Quiévrain, au X2O Trofee de Courtrai, le 28 novembre. “En travaillant, c’était compliqué de venir en Belgique. Il y a 8 heures de route à chaque fois. Après Courtrai, je suis revenue chez moi à 1h30 du matin et à 6h30, il fallait aller au boulot. J’en parlais avec François Trarieux (le sélectionneur de l’Équipe de France, NDLR) samedi soir. J’ai un petit podomètre, c’est rare les journées où je fais moins de 10000 pas. Quand on a piétiné toute la journée, ce n’est pas simple d'aller s'entraîner le soir surtout qu’il fait nuit tôt“, indique celle qui travaille dans un centre de rééducation (lire ici).

Dimanche prochain, la 10e du dernier Championnat du Monde reviendra en Belgique pour disputer la Coupe du Monde de Termonde. Le 2 janvier, elle se rendra au cyclo-cross de Troyes. “Ce n’est qu’à quatre heures de route. Je n’irai pas le lendemain à Hulst (4e manche de la Coupe du Monde aux Pays-Bas, NDLR) pour garder de la fraîcheur avant le Championnat de France“. Elle s’attend à une course tactique à Pontchâteau. “Les filles qui seront devant seront celles qu’on retrouve en Coupe du Monde. Les sœurs Clauzel marchent très fort. Il y aura de la gestion. Je ne suis pas sûre qu’on arrive à aller très loin en partant seule“.

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