La grosse semaine de Ronan Auffret

Crédit photo Martine Verfaillie

Crédit photo Martine Verfaillie

La semaine dernière, Ronan Auffret a disputé trois cyclo-cross en cinq jours en Belgique. Il a ainsi enchaîné Essen, Herentals et Heusden-Zolder avec le gratin mondial. “Ça fait bizarre. On regarde ces coureurs à la télévision d’habitude. C’est dur, ça va vite. Je partais généralement en avant-dernière ligne, il me restait quelques points UCI de l’an passé. Mais c’est impossible de rivaliser avec eux. Dès les premiers virages et endroits techniques, ça bouchonne, on doit passer à pied“, déclare à DirectVelo le sociétaire du Team Podiocom CC.

DEUX ANS APRÈS À HEUSDEN-ZOLDER

Le 12 décembre, à Anvers, l’Espoir 2 avait disputé sa première épreuve de l’hiver outre-Quiévrain. Il a été arrêté à deux tours de l’arrivée, comme à Essen. “À Essen, j’étais bien parti, j’étais avec Joris Delbove. Mais j’ai commencé à avoir un point de côté et j’ai dû souffler pendant deux tours“. À Herentals, il a été stoppé un tour avant la fin. “Je n’ai jamais vu un circuit aussi dur et « chantier » que ça. Il y avait de la boue liquide, on s’enfonçait beaucoup. C’était limite un circuit de VTT. Avant le départ, j’avais dit à mes parents que ce n’était pas pour moi, c’était trop physique“.

Enfin, le coureur de 19 ans a abandonné à Heusden-Zolder où il était déjà allé lors de la Coupe du Monde Juniors il y a deux ans. “Je n’étais pas trop mal parti, j’étais 45e. Après, je n’avais rien dans les jambes. Je n’avais pas fait de récupération depuis dix jours. Je commençais à fatiguer. Avec les fêtes, j’ai moins dormi. Il y a deux ans, j’avais fait l’impasse sur Noël. J’avais bien marché là-bas, c’est pour ça que je voulais y retourner. Le circuit était le même, je l’aime bien, il est assez roulant“.

« PEUT-ÊTRE UNE ERREUR DE NOTRE PART »

Entre octobre et le 12 décembre, le résident de Guibeville (Essonne) n’a pas couru. “L’équipe ne voulait pas aller en République tchèque, c’était trop loin. Pour la Belgique, je ne savais pas comment ça marchait. À partir du mois de décembre, mes parents ont commencé à regarder et ils ont vu qu’il y avait juste à s’engager. C’est peut-être une erreur de notre part, on se retrouve à essayer de retrouver du rythme en vue du France après deux mois sans courses, ça fait un peu juste“. Pendant cette période sans compétitions, il n’a pas coupé. “J’ai continué à rouler en me disant que ça allait reprendre dans un mois. J’essayais de faire des courses Zwift une fois par week-end pour garder le rythme. Mais au bout d’un moment, on commence à se lasser“.

Cette semaine, le 6e du dernier Championnat de France Espoirs poursuit sa préparation en vue de Pontchâteau. “Après Zolder, j’étais un peu démotivé. Il m’est arrivé la même chose l’an passé à deux semaines du France après une course régionale en Pays de la Loire. Mon père m’a dit de me remotiver et de continuer à rouler. Je fais du derrière voiture pour garder du rythme“. Il connaît bien le circuit de Pontchâteau pour y avoir disputé une manche de la Coupe du Monde début 2019. “J’avais fait tout le premier tour en 4e position. Puis, j’avais pris un piquet et j’étais reparti une minute derrière le peloton. C’est un parcours qui me plaît bien. Les Legendre seront à surveiller, ils sont beaucoup et ont pas mal couru. C’est une saison à part, je vais faire du mieux que je peux“, prévient le coureur engagé au cyclo-cross de Troyes ce samedi.

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