Perrine Clauzel : « Ce n’est pas non plus Coxyde »

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle - DirectVelo

La déception est passée pour Perrine Clauzel. Après une frustrante deuxième place au Championnat de France de Pontchâteau, qui s’était achevé par des larmes, la sociétaire de l’AS Bike Cross Team est vite parvenue à passer à autre chose. "C’est sûr que ce n’était pas évident à digérer. Mais aujourd’hui ça va, je me suis dit que j'étais tombée sur plus forte ce jour-là. Je ne perds pas espoir. Il y a encore des choses à travailler pour aller chercher ce titre. Je l’ai toujours dans un coin de ma tête, mais je ne me démoralise pas pour l’avoir un jour", synthétise la coureuse de 26 ans. Des émotions digérées grâce au stage avec l’équipe de France, dans la foulée du Championnat national. "Le fait d’aller en stage permettait de se retrouver tous ensemble, ça a permis de moins cogiter sur la course. On en a reparlé un peu le dimanche et lundi, mais c’est tout. Après, avec l’entrainement, le Mondial, c’est finalement assez vite passé".

« Show must go on » donc, pas question de se laisser abattre. Perrine Clauzel s’est mise en mode Ostende. "J’ai fait quelques rappels d’intensité dans la semaine, mais le travail a été fait en amont". Notamment pour la manche de Coupe du Monde à Overijse, achevée à la 18e place. Mais place à la dernière compétition internationale majeure, à savoir le Championnat du Monde. Située au bord de la mer du Nord, la station balnéaire belge d’Ostende propose aux athlètes de s’expliquer dans le sable. "À vrai dire, il y a du sable, certes, mais ce n’est pas non plus Coxyde. Il n’y a pas que ça, tempère l’ainée des sœurs Clauzel. Il y a toute la partie dans l’hippodrome et la passerelle". Mais 5e du dernier Championnat d’Europe de Rosmalen, qui proposait des portions dans le sable, elle retrouvera un terrain qui lui a réussi.

« À DES ENDROITS IL FAUDRA EXPRIMER SA PUISSANCE, JE PÊCHERAI UN PEU »

Si le sable peut lui convenir, son petit gabarit peut néanmoins lui poser quelques problèmes. "Je m’en étais bien sortie aux Europe, avec les deux parties en sable. Mais pour moi qui suis petite, je sais que courir à pied dans le sable, je fais de plus petits pas, donc j’en fais davantage, et ça m’épuise plus vite. Mais en ayant bien travaillé au stage, en plus d’un travail de mon côté sur le portage du vélo, ce n’est pas catastrophique", sourit-elle. Un stage à Saint-Hilaire-de-Riez (Vendée) qui lui a permis de se familiariser encore un peu plus avec ce terrain. "J’ai encore une marge de progression pour les prochaines saisons, c’est ce qui me motive. Sur le positionnement des pédales, toujours les avoir prêtes à reclipser en remontant… Je me prends encore beaucoup trop souvent les pédales dans les malléoles et elles commencent à être bien bleues, s’amuse-t-elle. Et un peu de travail dans le sable encore. C’est comme la boue, c’est tellement dur. Puis approfondir ce que je sais faire sur la qualité du geste et la rapidité".

Désormais, les dés sont jetés, à quelques heures du départ de la course Elite féminine, qui aura lieu ce samedi. "Je pense que je suis prête, j’ai montré que le stage m’avait fait du bien, que j’ai appris à rouler dans le sable. Même si ce n’est pas forcément mon point fort, c’est dur pour tout le monde". Avec un profil davantage technique que physique, Perrine Clauzel estime que le sable avantagera les plus puissantes. "Ça demande quand même de la fluidité et de la technicité, mais à des endroits le sable sera plus mou et il faudra exprimer sa puissance. C’est là que je pêcherai un peu". Et pourquoi pas réitérer la performance de Rosmalen, elle qui aime les grands Championnats. "J’aimerais faire aussi bien, mais avec un Top 10 je me dirai que j’aurai réussi. Le circuit me plaisait beaucoup aux Europe, quand on se sent bien dès le début, on va plus vers l’avant. Donc si je vois que c’est pareil à Ostende, pourquoi pas le même scénario ?". Réponse samedi après-midi.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Perrine CLAUZEL