B&B Hôtels : Pendant ce temps, en Espagne…

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

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Costa Blanca, dans la province d’Alicante. C’est ici, en Espagne, qu’une douzaine de coureurs de l’équipe B&B Hôtels p/b KTM ont été invités à participer à un nouveau stage de pré-saison pendant dix jours. Parmi eux, seul Eliot Lietaer a déjà couru cette saison : c’était lors du Grand Prix La Marseillaise (1.1). Frederik Backaert, Alan Boileau, Maxime Cam, Maxime Chevalier, Bert De Backer, Cyril Gautier, Julien Morice, Luca Mozzato, Pierre Rolland, Sebastian Schönberger et Jonas Van Genechten attendent pour leur part de pouvoir (enfin) retrouver la compétition. Et ce ne sera pas pour tout de suite puisqu’aucun d’entre eux ne disputera, bien sûr, le Tour de la Provence - qui débute ce jeudi - ni le Tour des Alpes-Maritimes et du Var, le week-end suivant.

LE STAFF AVAIT PRÉVENU LES COUREURS LORS DU PRÉCÉDENT STAGE

Les différentes annulations ou autres reports des dernières semaines ont limité drastiquement le nombre de courses du calendrier et c’est ainsi que le staff de la ProTeam bretonne a dû faire des choix en laissant, provisoirement, une partie de l’effectif sur la touche. “C’est la même situation pour  toutes les équipes. Il n’y a pas le choix. Je veux courir, bien sûr, mais je sais que j’aurai un bon programme plus tard dans la saison. L’équipe fera au mieux pour me mettre sur les courses qui me conviennent le plus. La saison est longue, on aura le temps de courir. Il faut regarder à plus long terme en pensant aussi aux courses du printemps”, résume pour DirectVelo Sebastien Schönberger. L’Autrichien fait partie des coureurs « sacrifiés » du mois de février.  Cette situation était connue de tous les coureurs depuis le précédent stage collectif des « Men in Glaz », comme l’explique Maxime Cam : “Le but était de construire la meilleure équipe possible pour Paris-Nice, où l’on pensait jouer notre sélection pour le Tour. Il fallait donc que les potentiels candidats à une sélection sur Paris-Nice puissent enchaîner en février. C’est pour ça qu’ils sont une dizaine à se partager les courses de début de saison dans le sud de la France. Il n’a jamais été prévu que je fasse Paris-Nice donc c’est normal que je me retrouve ici, en Espagne, sans courir”.

Bien qu’il comprenne parfaitement la situation, le Breton admet tout de même avoir hâte de retrouver l’atmosphère des courses. “C’est un peu frustrant d’attendre encore… Mais on avait été avertis en amont et on a pu ajuster notre préparation. C’est déjà une chance qu'il y ait des courses, on ne va pas se plaindre. Reprendre un mois plus tard, ce n’est pas super grave. La saison sera encore longue à partir du mois de mars. Il faut se tenir prêt en se disant que tout le monde va finir par courir”.

LA PATIENCE EN MAITRE MOT

Sebastian Schönberger a, comme Maxime Cam, regardé les copains à la télévision, lors du Grand Prix La Marseillaise (1.1) puis durant l’Etoile de Bessèges (2.1). En attendant sagement son tour. Il y avait une place pour le Tour de France à aller chercher. C’était primordial. Bryan Coquard était très vite en bonne condition, il fallait qu’il marche très tôt dans la saison, c’était important pour l’équipe. Le staff a pris la bonne décision selon moi, c’est une bonne gestion. Il fallait construire une équipe autour de Bryan, avec des costauds. Tous les autres coureurs auront l’opportunité d’enchaîner et de se montrer un peu plus tard. Il faut simplement être patient”, insiste l’athlète de 26 ans, arrivé dans l’équipe l’an passé. “Je prépare la période d’avril-mai, avec par exemple le Tour de Turquie qui sera un gros objectif. Il faut simplement garder la motivation en attendant. Ça va aller”, ajoute celui qui confirme aussi les ambitions de sa formation quant au classement de l’Europe Tour. “On a vu que c’est toujours difficile et stressant d’attendre les invitations. C’est un vrai objectif cette année. On aura plusieurs fronts et si tout va bien, tout le monde enchaînera et on pourra marquer un maximum de points”

L’Autrichien doit reprendre la compétition sur la Classic de l’Ardèche, le Breton le lendemain, à la Drôme Classic. Ensuite ? Aucune idée. Je ne sais rien de mon programme après ça. N’avoir qu’un jour de course au programme, ça fait bizarre. J’espère qu’on en saura plus à l’occasion de ce nouveau stage. Dans tous les cas, il faudra faire avec ce qui nous est proposé et en prendre le positif. On va dire que ça laisse plus de temps pour se préparer. Par contre, s’il y a encore un arrêt des compétitions ou plein d’annulations, ça va devenir vraiment compliqué pour des coureurs comme moi, craint Maxime Cam, qui ne veut pas trop penser au scénario catastrophe. Je ne sais pas trop comment ça va se dérouler… Mais si tout va bien, on finira forcément par enchaîner. Depuis La Marseillaise, on est quand même rassuré. La saison est lancée, ça donne espoir”. Pour ces deux coureurs comme pour leurs autres coéquipiers présents au stage espagnol, il ne reste plus qu’à patienter encore quelques jours, ou quelques semaines, avant de retrouver le chemin de la compétition. “On a vu que les mecs marchent tous bien. On a envie de les rejoindre !”, conclut Maxime Cam.

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