Louis Rouland : « J'ai vu que je n'étais pas à la rue »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

C'est sur les routes basques que Louis Rouland a effectué ses débuts avec le VC Pays de Loudéac. Aligné sur les trois dernières manches de l'Essor Basque (Élite Nationale), il a affiché d'entrée un niveau intéressant, mettant à profit ses qualités dans les bosses pour venir chercher le Top 20 sur la Ronde du Pays-Basque. Un week-end qui satisfait le principal intéressé, avant tout content d'avoir pu aider son équipe. "Le bilan est positif dans l’ensemble, explique à DirectVelo le coureur de 18 ans. L’équipe a bien marché avec Simon (Verger) et Axel (Laurance). Pour ma part, j’ai essayé d’aider au mieux. Avec Malo Stevant, on avait pour consigne de faire la course et d'accompagner les coups, et c'est ce que j’ai essayé de faire. C’est encourageant."

Car c'est une nouvelle étape qui s'ouvre dans la (jeune) carrière de l'ancien sociétaire du Mans Sarthe Vélo. Après un exercice 2020 réussi pour sa dernière année dans les rangs Juniors (3e du GP de Plouay, 4e du Tour du Morbihan et de la Classic Jean-Patrick Dubuisson), il accède désormais à un tout autre niveau, et les adaptations qui vont avec. "Je suis conscient que cette année sera celle de la transition. Physiquement, c’est un gros changement. Je vais devoir apprendre et m’habituer au rythme. Ça va se faire progressivement. J’ai bien travaillé cet hiver, et je sens qu’au niveau du foncier, j’ai déjà passé un cap."

« JE ME RENDS BIEN COMPTE QUE JE MANQUE ENCORE DE FORCE »

Son expérience en N1 a donc commencé sur le Tour de Basse-Navarre, disputé sous la pluie, et qu'il reconnaît avoir eu du mal à finir. "J’arrive à basculer avec le bon groupe au sommet de la dernière bosse, retrace-t-il. Derrière, j'avais pour rôle de rouler sur Kévin Besson qui était en tête, mais j’étais vraiment fatigué à ce moment-là. Et comme je manque de puissance sur le plat, je n’ai pas été capable de prendre de relais..." Un constat formateur, pour celui qui abordait ce début de saison avec une certaine appréhension. "Je me demandais où j’allais en être, admet-il. J’ai vu que je n’étais pas à la rue. C’était agréable d’être là, et d’aider l’équipe." Avec Baptiste Vadic du Vendée U, il est d'ailleurs le seul coureur de moins de 19 ans à avoir inscrit des points au Challenge BBB - DirectVelo (voir le classement) sur l'ensemble des manches de l'Essor Basque.

Initialement prévu sur les deux premières manches de l'Essor Basque, il s’est finalement retrouvé appelé de dernière minute, dimanche, au Trophée de l’Essor, en remplacement d'un Maxime Pasturel malade. Une épreuve plus plate favorable aux sprinteurs, où il a une nouvelle fois souffert sur le plat. "Je me rends bien compte que je manque encore de force, confirme-t-il. Au moins, ça permet de savoir où j'en suis. Je prends ça comme du positif. Il va falloir que je travaille là-dessus, et j’espère que l’enchaînement des courses va m’aider à progresser."

Et si l'adaptation physique est encore en cours, celle au sein de sa nouvelle équipe semble déjà réussie. "Les gars m’ont bien accueilli. Ils m’ont mis à l’aise. Le stage en Espagne a aussi permis de découvrir tout le monde. Nous avons une équipe assez jeune, mais qui a quand même de l’expérience. J’espère en profiter." Au sein de l'équipe costarmoricaine, il retrouvera d'ailleurs quatre autres Espoirs 1, en la personne de Malo Stevant, Nolann Mahoudo et Gabriel Bolgiani.

« TROUVER LE BON ÉQUILIBRE »

En parallèle du vélo, Louis Rouland souhaite continuer à s'investir pleinement dans ses études. En licence d’économie à l'université du Mans, il profite de ses cours à distance, crise sanitaire oblige, pour concilier les deux. Avec, pour le moment, un certain succès. "C’est même mieux concernant l’organisation. Ça permet notamment de revenir plus tard à la maison lors de l'entraînement. Au lieu de rentrer 1 h 30 avant le début des cours, je peux revenir 30 minutes avant. L’important va être de trouver le bon équilibre."

Un équilibre à trouver, donc, dans une saison où il ne devrait pas avoir trop de pression. Il ne se fixe d'ailleurs pas d’objectif précis. "Je vais voir au fur et à mesure. Pour le moment, on ne sait pas trop où on va avec le Covid. J’ai surtout envie de découvrir la montagne et les courses par étapes. J’aurais bien aimé disputer la Ronde de l’Isard, mais elle a été reportée (lire ici). Après, il ne faut pas que je me concentre uniquement sur les courses montagneuses. Il y a plein d’autres épreuves intéressantes au calendrier".

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