Kenny De Ketele appelé 17 heures avant le Nieuwsblad puis échappé

Crédit photo Robin Du Laing

Crédit photo Robin Du Laing

A 35 ans, Kenny De Ketele a disputé, samedi, son premier Circuit Het Nieuwsblad. Pour marquer le coup, le pistier voulait, coûte que coûte, intégrer l'échappée matinale. Flanqué de Bert De Backer (B&B Hotels p/b KTM), Yevgeniy Fedorov (Astana), Ryan Gibbons (UAE-Team Emirates) et de Matis Louvel (Arkea Samsic), le sociétaire de Sport Vlaanderen-Baloise a passé une grande partie de la classique d'ouverture devant. "Je n'ai jamais été dans le peloton pour ainsi dire. J'étais directement derrière la voiture neutre et quand le signal du départ a été donné, j'ai attaqué, précise-t-il à DirectVelo. Je voulais absolument que cela marche. Je ne voulais pas passer inaperçu, car à la base j'étais juste réserve pour cette course".

À L'HÔTEL À 21 HEURES

Le Belge a été appelé à la dernière minute. Il a appris sa sélection 17 heures avant le départ. "J'étais en voiture dans les alentours de Lier pour aller chercher ma fille. Il était 18 heures vendredi soir, quand tout à coup mon téléphone a sonné. Le nom de "Walter Planckaert" est apparu sur l'écran. Je me suis demandé pourquoi il m'appelait". Le temps de lui expliquer la situation et voilà Kenny De Ketele contraint de changer ses plans pour la soirée. "Il me dit d'une voix rassurante : « mais tu as encore du temps, tu sais, si tu es à l'hôtel dans une heure et demie, c'est bien ». Ce à quoi j'ai répondu que je ne serai pas à la maison d'ici une heure et demie. Finalement, je me suis retrouvé à l'hôtel vers 21 heures, juste à temps pour me faire masser. Ce n’est pas une préparation idéale, parce que j’avais aussi passé la journée entière à faire des courses virtuelles sur les rouleaux".

UNE IMPRESSION DE SIX JOURS DE GAND

Pas de quoi rebuter Kenny De Ketele qui a donné le meilleur de lui-même. "J'ai terriblement souffert toute la journée, souffle-t-il. Mais je me disais que chaque effort serait bénéfique en vue des Jeux Olympiques. Bon je l'avoue, quand tu es sur un secteur pavé, tu n'y penses pas quand tu trembles de tous les côtés. Mais ça s'est bien passé, les pentes et les pavés se succédant, cela commençait à tirer dans les jambes. Ensuite, le peloton s'est également rapproché et le moteur s'est éteint". La jonction s'est faite à 40 kilomètres de l'arrivée. "Quand ils m'ont dépassé dans le Molenberg, je n'en croyais pas mes yeux. Wow, à quelle vitesse c'est passé ! Puis j'ai senti que malgré mon âge, j'avais trop peu d'expérience dans ce domaine pour jouer dans la même catégorie". Ce qui n'empêche pas le Champion du Monde d'Américaine 2012 d'avoir passé une bonne journée. "Je suis passé par des endroits où j'ai vécu : Gand, Audenarde, Gavere,…. J'ai entendu "Kenny, Kenny, Kenny" toute la journée. C'était comme si je faisais du vélo dans le Kuipke (le vélodrome des Six Jours de Gand, NDLR). J'étais sur un nuage, mais maintenant il est bien gris. Je vais bien dormir", confiait-il à l'arrivée. Et quand on lui demande ce qu'il comptait faire samedi soir si Walter Planckaert l'appelait pour Kuurne-Bruxelles-Kuurne où il était également réserve, il répondait : "Je ne décrocherai pas, je pense que je vais éteindre mon téléphone".

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