Daryl Impey : « Le vainqueur a toujours raison »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Daryl Impey l’espérait, mais n’y croyait pas vraiment. Ce dimanche, le sud-Africain a pris la deuxième place de la Royal Bernard Drôme Classic (1.Pro) en réglant au sprint le groupe des poursuivants derrière Andrea Bagioli (voir classement). DirectVelo a recueilli la réaction du coureur d’Israel Start-Up Nation, 36 ans, au pied du podium protocolaire.

DirectVelo : Es-tu déçu de cette 2e place ?
Daryl Impey : Forcément, ça aurait été bien de gagner. Quand tu passes si près de la victoire, il y a toujours une part de déception. Mais je suis quand même très heureux de ma condition et de ce résultat car je me sentais déjà bien mieux que la semaine passée (Tour des Alpes-Maritimes et du Var, NDLR) ou qu'hier (samedi). Alessandro (De Marchi) a fait un super boulot pour moi dans le final. Avant la course, je m'étais dit que monter sur le podium serait un super résultat, alors je n'ai pas à me plaindre.

Quelle était la stratégie de l’équipe ?
Le plan de l'équipe était de travailler pour moi, et Alessandro (De Marchi). Mais je n'étais pas très confiant quant à mes propres capacités. Hier (samedi), ça n'allait pas trop. Mais les gars ont travaillé pour moi et ça m'a offert cette belle opportunité.

Que t'a-t-il manqué pour l'emporter ?
Des équipiers sur la fin de course. La Deceuninck-Quick Step était très forte, ils étaient en surnombre. Avec Alessandro (De Marchi), on était obligé de jouer, en allant chercher quelques coups mais on ne pouvait pas aller dans toutes les roues. Quand on n'y allait pas, on n'avait plus qu'à espérer que d'autres équipes ramènent le groupe. La seule équipe qui avait véritablement les moyens de mener la chasse était sûrement Astana. C'était une situation délicate. De toute façon, le vainqueur a toujours raison et il (Andrea Bagioli) était très fort.

« J’AURAI DES CHOSES À JOUER »

Du haut de tes 36 ans, tu pourrais presque être le père du vainqueur du jour et de certains autres des coureurs de cette nouvelle génération si flamboyante !
(Rires). Oui, ça fait vraiment drôle d'arriver sur une course en étant l'un des plus anciens. Je ne pensais pas me retrouver un jour dans cette situation. Mais bon, ça reste excitant d'être là et de jouer encore le podium sur les courses, c’est plaisant.

Quel sera ton rôle au sein de l'équipe tout au long de la saison : auras-tu régulièrement ta carte à jouer ?
Il y aura un peu de tout. Aujourd'hui (dimanche), j'ai eu ma carte à jouer. C'était une opportunité et j'en aurai sûrement d'autres. J'ai un rôle assez large et "ouvert" dans l'équipe. Il n'y a pas beaucoup de coureurs d'un profil similaire au mien dans l'équipe alors je trouverai sans doute ma place. Je compte bien être sur le Tour pour épauler Chris (Froome), Michael (Woods) et Dan (Martin). C'est le gros objectif, je serai là pour eux. Mais le reste de l'année, j'aurai des choses à jouer, personnellement.

Y'a-t-il une course que tu rêves encore spécifiquement de gagner ?
J'adore les Ardennaises, plus spécialement l'Amstel Gold Race. J'aimerais y être en bonne condition cette année pour y faire de belles choses.

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