Paris-Troyes en pleine professionnalisation

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Florian Morizot a hâte d'y être. "Je suis impatient d’être au départ avec les coureurs, les bénévoles... Et que tout se passe bien". L'organisateur de Paris-Troyes attendait encore ce mercredi soir l’arrêté préfectoral sans trop d’inquiétudes. "Tout est calé. Il n'y a pas de raison", confie-t-il à DirectVelo. L'ancien coureur pro n’est pas obnubilé par la partie sanitaire de l'épreuve 1.2 qui aura lieu ce dimanche 14 mars. "On en parle beaucoup mais il ne faut pas oublier la sécurité... Avec l'annulation de l'an passé, c'est un travail de pratiquement deux ans, avec notamment la diffusion vidéo sur différents supports (la course sera à suivre en direct vidéo et écrit sur DirectVelo, NDLR). On a encore amélioré des choses pour être sûr de la très bonne qualité", dit-il en attendant le grand jour où il vivra "comme un automate. Le Jour-J, il y a toujours des demandes venant des commissaires, des bénévoles...  Il y a bien sûr toujours des imprévus même si le travail des derniers jours et des derniers mois est réalisé pour les anticiper. Cette année, il y a le contexte sanitaire...".  L'organisation a ainsi été contrainte il y a deux semaines de changer le lieu de la permanence d'arrivée.

Un plateau exceptionnel est attendu ce dimanche entre Nogent-sur-Seine et le stade de l'Aube. Les quatre ProTeams français feront le déplacement sur l'épreuve de Classe 2. La course accueillera également trois équipes étrangères de deuxième division (voir la liste des engagés). "Il faut dire qu'on profite du contexte. Il y a eu beaucoup d'annulations. Les équipes ont besoin de trouver des courses. Nous sommes limités pour les ProTeams étrangers mais on aurait pu en accueillir dix", assure Florian Morizot. Avec autant d'équipes pro et malgré la présence de sept clubs amateurs, il faut s'attendre à une course très contrôlée ce dimanche. Avec un sprint massif inévitable ? "On entend cette critique ces dernières années. Si nous étions une Élite Nationale, il n'y aurait sûrement pas de sprint. Mais c'est le signe que la course s'est professionnalisée. Ça ressemble plus au déroulement d'une Classe 1 que 2. Plus le niveau est élevé, plus c'est contrôlé par les équipes pro. C'est plutôt bon signe d'avoir un plateau homogène".

La suite logique est le passage en Classe 1. "C'est dans les tuyaux. Nous sommes bien placés dans le calendrier. On essaie de faire les choses par palier. C'est la 10e édition que j'organise, d'abord avec Jean-François Barsot puis avec David Messant, le nouveau président de l'UV Aube. Nous essayons d'être professionnels au maximum sur la com', la sécurité... On cherche toujours à voir ce qu'on peut faire de mieux". La Classe 1 passera par le soutien des partenaires, publics et privés. Florian Morizot se veut optimiste. "Les audiences télé sont élevées en ce début de saison. Le vélo est un vecteur de visibilité pour les partenaires, pour les collectivités, les territoires...  Il y a un gros potentiel de développement. Il y a une vraie mise en valeur des territoires. Le vélo a des atouts. On le voit avec le passage du Tour du Jura en Classe 1 et la création d'une nouvelle course (La Classique Grand Besançon Doubs, NDLR). Le calendrier pro français est attractif. On verra pendant le printemps quelles sont les possibilités à court terme". En attendant, Florian Morizot a une 62e édition de Paris-Troyes à organiser. Et elle s'annonce prometteuse.

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