Pauline Devaux : « Je repars plus forte »

Crédit photo DR

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Comme ses coéquipières de l’équipe de France, Pauline Devaux va enfin pouvoir reprendre la compétition. Cinq mois après les dernières épreuves de la saison 2020, la Franc-Comtoise va disputer ce dimanche le Piccolo Trofeo Binda (Italie), théâtre de la première manche de la Coupe des Nations Juniors Femmes. “On va essayer de faire honneur à notre sélection. Si on peut ramener la victoire ou au moins un podium, ce serait vraiment top”, se réjouit-elle pour DirectVelo au moment de se rendre dans la cité de Cittiglio, en Lombardie.

“Ce sera la première course de l’année. On est toutes dans le doute, on ne sait pas où l’on en est. C’est normal vu la situation, il va falloir faire avec”. La course d’un jour italienne a déjà réussi à d’autres sociétaires du VC Morteau-Montbenoit, club dans lequel est licenciée la jeune femme. C’était le cas de Juliette Labous ou de Jade Wiel dans un passé récent. "Ça met un petit peu la pression”, rigole-t-elle au moment où l’on rappelle cet historique.

Native de Montbéliard, la Doubiste pratique le sport cycliste depuis toute petite. “Je suis montée sur le vélo dès mes 3 ans en suivant mes frangins et depuis, je n’ai jamais lâché”, précise celle qui s’est également essayée à la gymnastique par le passé mais qui a toujours fait du cyclisme son activité principale et favorite.

« MENTALEMENT, J'ÉTAIS COMPLÈTEMENT MORTE »

Depuis douze mois et l’arrivée de la Covid-19 en Europe, Pauline Devaux a vécu des moments délicats mentalement. “C’était une année difficile, j’ai eu du mal à me gérer. J’étais fatiguée mentalement après le premier confinement. J’ai réussi à m’en sortir et à me concentrer sur les Championnats, mais c’était vraiment dur. J’avais envie de baisser les bras mais les membres du Pôle Espoirs m’ont motivée en me disant que j’avais encore plein de belles choses à faire sur le vélo”, concède après coup la 4e du dernier Championnat de France Juniors sur route (voir classement). 

A la suite de cette course au maillot bleu-blanc-rouge, la jeune grimpeuse a ressenti le besoin de souffler et de faire le vide. “J’ai fait une longue coupure car mentalement, j’étais complètement morte. Désormais, je repars plus forte. Je me sens beaucoup mieux”. Et pour cause : Pauline Devaux a opté pour une phase de près de deux mois sans vélo, jusqu’à fin décembre. Histoire de totalement recharger les batteries. “J’ai fait de la marche, pour changer et pour m’aérer l’esprit”. Là voilà donc fraîche physiquement comme mentalement au moment de débuter son exercice 2021 en Italie. Et ça tombe bien, car les rendez-vous d’importance pourraient s’enchaîner dans les prochains mois puisqu’elle compte notamment être sélectionnée pour les prochains Championnats d’Europe et du Monde. Et pourquoi pas sur les épreuves chronométrées. “Je ne pensais pas que ça me plairait, mais j’ai réalisé récemment que j’avais des capacités pour cette discipline du chrono”, confirme la J2, qui a donc désormais un vélo de chrono chez elle, et qui a réalisé des tests intéressants lors du dernier stage de l’équipe de France dans le Gard. “Forcément, ça donne des idées pour la suite”.

Bonne rouleuse, Pauline Devaux se dit également adepte des longues ascensions, et a d’ailleurs d’ores-et-déjà coché sur son calendrier le prochain Tour du Gévaudan (Coupe des Nations), une épreuve où elle imagine se régaler, en mai prochain. “J’aime la montagne ! Ce sera top de se tester au Gévaudan”, conclut l’étudiante en Terminale scientifique. 

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