Arnaud Démare : « Je n’avais pas le droit à l’erreur »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Arnaud Démare s’est rassuré. Le sociétaire de la Groupama-FDJ s’est en effet imposé ce dimanche sur la Roue Tourangelle (1.1), troisième manche de la Coupe de France Pro (voir classement). “C’est la première victoire de l’année. Ça fait plaisir. J’étais très attendu, je n’avais pas le droit à l’erreur. J’aurais été critiqué si je ne gagnais pas. Enfin... Je serai quand même critiqué car j’ai gagné et qu’il manquait l’adversité... De l’intérieur, c’était une course difficile. On savait qu’on allait se faire attaquer, que tout le monde était en forme. On nous a fait la peau. On avait 180 coureurs contre nous et on a réussi à gagner. C’est le principal", se réjouissait-il auprès de DirectVelo quelques instants après la course.

Son équipe a assuré la majeure partie du travail derrière les cinq échappés. “On savait qu’on allait avoir le poids de la course. Tous mes coéquipiers ont roulé“. Dans le final, le Champion de France s’est retrouvé esseulé après des attaques des coureurs d’AG2R Citroën, notamment. “Ils étaient en surnombre. On s'est fait dépouiller. On s’est un peu emballé à l’approche des petites routes et des pavés. On a usé pas mal de cartouches. Il nous en a manqué dans les 20 derniers kilomètres. Mes concurrents en ont profité. C’était chaud". 

« UNE PETITE NOSTALGIE »

Dans la dernière ascension, la côte de l’Épan, le Picard de 29 ans a même attaqué. “Je me suis fait contrer, car personne ne voulait rouler et me ramener. C’est revenu et j’ai perdu quelques places. Ils se sont dits « Démare, il est tout seul, il est à bloc ». Du coup, ils ont joué leur carte quand ils m’ont vu un peu à l’arrière, mais je suis resté là". Tout est revenu dans l’ordre peu après le passage sur la ligne à quatre kilomètres de l’arrivée. “B&B Hotels a roulé sur la longue partie plate avant d’arriver à Tours“ (la plaine de La Gloriette, NDLR).

Mais c’est Arkéa-Samsic qui emmène le sprint pour Nacer Bouhanni. Arnaud Démare s’est calé dans la roue de son ancien collègue. “J’ai lancé aux alentours des 200 mètres. Je sais que Nacer est plutôt attentiste dans ses sprints. En matière de puissance, j’avais la place d’envoyer fort de loin. C’est ce que j’aime, et c’est ce que j’ai fait". Les 15 derniers kilomètres lui ont rappelé l’ancien final de Paris-Tours. "Il y avait une petite nostalgie. Avec ce parcours, la Roue Tourangelle a du potentiel pour devenir plus grande. Elle est faite pour devenir une petite Classique avec ces enchaînements de monts, même si elle n’attire pas forcément de très grands noms en raison du calendrier". Mercredi prochain, il retrouvera le gratin du sprint sur le Grand Prix de l’Escaut en Belgique.

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