Pas de course en France ce week-end : Et maintenant ?

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Le verdict est tombé ce vendredi matin. La préfecture de Côte d’Or a annulé la Classique Chazal Dijon-Auxonne-Dijon prévue ce dimanche 11 avril (lire ici). Avec les reports ou annulations en début de semaine des courses régionales de Beauvoir-Le Ferré, Assé-le-Boisne et Mésanger, il n’y aura donc aucune compétition cycliste dans l’Hexagone ce week-end. D’autres épreuves prévues en cette fin de semaine, comme Paris-Roubaix et ses trois courses, le Circuit des Ardennes, le Tour du Charollais, la Gainsbarre, la Gislard ou Redon-Redon, avaient elles renoncé bien avant. Si les annulations se sont multipliées depuis début février, il faut noter que c’est la première fois depuis juillet dernier qu’il n’y aura pas de course officielle en France pendant un week-end alors que la saison sur route est lancée.

Et maintenant ? Il reste trois courses Élites au calendrier amateur en avril : la Ronde du Porhoët, le Tour de Saône-et-Loire (Coupe de France N1) et le Circuit Boussaquin. Pour y participer, il faut être membre d’une N1 ou inscrit sur les différentes listes énoncées par la Fédération française de cyclisme et validées par le Ministère des Sports (voir ici). Avec les reports chez les Hommes de Paris-Roubaix (1.UWT), de Paris-Camembert (1.1), de la Classic Grand Besançon Doubs (1.1), du Tour du Jura (1.1) et de Paris-Mantes Cycliste (1.2), aucune course UCI n’aura lieu en France jusqu’aux 4 Jours de Dunkerque (2.Pro), organisés du 4 au 9 mai prochains. En revanche, les Féminines ont encore à leur calendrier le Grand Prix Féminin de Chambéry (1.2), prévu le 18 avril.

PLUSIEURS CLUBS AMATEURS VONT COURIR CE WEEK-END

La France est « confinée » au minimum jusqu’au 2 mai prochain. Les courses prévues en mai ont déjà été nombreuses à être annulées (Essor Breton et Paris-Roubaix Espoirs) ou à reculer (l’Étoile d’Or, le Grand Prix de la Somme et la Ronde de l’Isard). Mais il en reste toujours à ce jour au calendrier, à commencer par la Maggioni Classique Châtillon-Dijon, le 1er mai, organisée par le SCO Dijon et qui dépendra du bon vouloir du préfet de Côte d’Or qui vient... d'annuler Dijon-Auxonne-Dijon. Plus tard dans la saison, deux courses du mois de juin ont déjà annoncé leur annulation : la Ronde de l’Oise (2.2) et le Tour Nivernais Morvan, en Élite Nationale.

À l’inverse de l’an passé, où l’UCI puis la FFC avaient suspendu les courses, les instances privilégient désormais le maintien des épreuves qui peuvent s’organiser (relire l'interview de Michel Callot). Une décision que des N1 ont du mal à comprendre depuis quelques semaines. Trouver des places sur une course suscite beaucoup de crispations au sein des clubs. “Comment préparer sérieusement ces objectifs (la Coupe de France N1, NDLR) alors que toutes les épreuves s’annulent au fur et à mesure des jours. Où sera l'équité sportive entre les équipes qui courent et celles qui restent à la maison faute de place dans les épreuves ?”, s’interrogeait récemment Charlie Leconte, le manager de Dunkerque Grand Littoral-Cofidis (N1). “Ça ne ressemble plus à rien”, pestait il y a quelques jours un directeur sportif de N1 sondé par DirectVelo. Ce week-end, toutes les N1 masculines ne seront pas à l’arrêt. Le Team Pro Immo Nicolas Roux dispute, en Grèce, le Tour de Rhodes (2.2) ; l’AC Bisontine, AG2R Citroën U23, le CC Étupes, le SCO Dijon et le VC Villefranche Beaujolais participent au Grand Prix de l'Échappée, disputé à Martigny (Suisse) tout près de la frontière française. Sans oublier les N2 ou N3 présentes en Valais ou les Niçois qui sont en Grèce. Ces équipes-là ne peuvent en revanche plus courir en France sauf si leurs coureurs font partie des nouveaux prioritaires. Les organisateurs du printemps continuent eux de se battre pour maintenir leur course. En attendant, fébriles, la décision des préfets. Un an après le premier confinement, le casse-tête continue. 

Mots-clés