La razzia d’Adrien Maire

Crédit photo DR

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Adrien Maire n’est pas revenu les mains vides de Catalogne. Présent en terres hispaniques le week-end dernier pour y disputer le Challenge del Vallès (2.12.1), le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence n’a pas enlevé d’étape mais il a pris tout le reste : classement général final, classement par points, classement de la montagne et classement des jeunes. C’est donc avec une belle collection de maillots qu’il est rentré sur la Côte d’Azur, dimanche après-midi.J’ai tout pris, c’est cool”, rigole-t-il. Le Niçois a d’abord terminé 3e du court prologue disputé à La Garriga sur une distance de deux kilomètres, en montée, lors d’un joli tir groupé de l’AVCA (voir classement). Sur ce genre d’efforts de cinq minutes, on n’est pas dégueu. Il n’y a pas 4000 courses par week-end en Espagne non plus et il y avait donc quand même du beau monde, comme les coureurs de la Caja Rural ou de Lizarte”, rappelle-t-il pour DirectVelo, bien qu’une manche de la Coupe d’Espagne, avec bon nombre des meilleurs Espoirs du pays, se disputait également dans le même temps. 

Un prologue solide donc, pour l’Azuréen, avant de passer la course à l’avant le lendemain lors de l’étape en ligne. “Il ne nous restait plus qu’à courir pour la gagne du général le lendemain. On en a mis un peu partout. Un gros groupe s’est détaché puis j’ai attaqué à 70 kilomètres de l’arrivée. On est parti à trois mais on avait un mec de Lizarte dans la roue. Forcément, il n’allait pas rouler puisqu’il protégeait le leader du général, mais on a réussi à le faire péter. On s’est ensuite mis d’accord : à lui l’étape et à moi le général”, explique Adrien Maire en évoquant son compagnon d’échappée, Oier Ibarguren, avec qui il a parfaitement géré la course sur un circuit d’une trentaine de kilomètres à couvrir à cinq reprises. “Il y avait plein de patates de deux kilomètres ou moins, assez pentues et usantes”.

PEAUFINER QUELQUES RÉGLAGES À L’AVCA

Après, notamment, une première manche de Coupe de France N1 difficile pour les Aixois, ce succès fait du bien au club provençal. Vu la situation, c’est toujours bien, et bon à prendre. On ne peut pas courir en France en ce moment alors on est heureux de pouvoir courir en Espagne grâce au club. C’est une victoire qui fait plaisir car ça lance progressivement notre saison et ça nous donne confiance pour la reprise de mai-juin”, lance celui qui a du mal à s’imaginer retrouver le chemin des compétitions dans l’Hexagone avant la période évoquée. “Pour avril, je ne sais pas trop ce que ça va donner mais j’ai dû mal à y croire”.

Pas sûr pour autant que le coureur de 20 ans ne soit pas en mesure de courir une nouvelle fois dans les week-ends à venir, notamment en Italie. "On a encore des compétitions de prévues, notamment vers Venise, il me semble", dit-il en évoquant le Trophée San Vendemiano, en Vénétie. L’occasion, peut-être, de peaufiner encore quelques réglages avec ses coéquipiers. Il y a pas mal de nouveaux. Il faut que l’on trouve nos marques. Il y a de très fortes individualités, on a une équipe solide. Il faut simplement que l’on arrive à courir ensemble et à se trouver en course, mais ça viendra petit à petit. Au fil des courses, ça ira de mieux en mieux et on va bien marcher, j’en suis sûr”

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